L’écart de QI n’est plus un problème en noir et blanc Chanda Chisala

CHANDA CHISALA • 25 JUIN 2015

[Si en France les statistiques ethniques sont interdites, il apparaît qu’elles apportent des informations surprenantes, aux États-Unis et au Royaume Uni, sur les performances contrastées des différents groupes identifiables, et aussi sur les préjugés des Américains blancs « savants ». L’auteur, connu comme éminent « négationniste de la race », met face à leurs contradictions les tenants du facteur racial prédominant « Nature » (héréditariens, ou plus simplement « héréditaires ») et les tenants du facteur social « Nurture » (« environnemental ou culturel») lorsqu’ils tentent d’expliquer les inégalités de QI, et souligne leur incapacité à intégrer les performances intellectuelles incontestables de très nombreux Africains noirs.]

« Si seuls les facteurs environnementaux étaient responsables des différents QI des différentes populations, nous devrions nous attendre à trouver certains pays où les Africains ont un QI plus élevé que les Européens. L’incapacité à trouver un seul pays où cela soit le cas indique la présence d’un facteur génétique puissant.» Richard Lynn.

« La régression expliquerait pourquoi les enfants noirs nés de parents noirs riches à QI élevé ont des résultats aux tests 2 à 4 points inférieurs à ceux des enfants blancs nés de parents blancs pauvres à faible QI. » Arthur Jensen.

Immigrants noirs et natifs noirs aux États-Unis

Le fait que les immigrants noirs aux États-Unis aient montré des résultats supérieurs à ceux des Américains noirs de souche est un phénomène étudié depuis au moins les années 1970. Au début, seuls les noirs des Caraïbes étaient les sujets de cette découverte inattendue. À mesure que les Africains noirs continuaient à immigrer aux États-Unis, ils affichaient des niveaux de réussite encore plus élevés que les noirs autochtones. De nombreux chercheurs ont émis des théories sur les raisons de ces différences, depuis la proposition de Thomas Sowell selon laquelle cela réfutait la validité de la discrimination contre les noirs autochtones comme explication de leurs mauvais résultats (Sowell, 1978), jusqu’à d’autres chercheurs qui ont suggéré que ces immigrants étaient simplement les plus motivés parmi les membres de leur pays d’origine, comme en témoigne leur volonté d’émigrer vers un pays étranger (Butcher, 1990).

Ce que la plupart de ces théories n’avaient pas prédit, c’est que les enfants de ces immigrants feraient également preuve de résultats exceptionnels, notamment sur le plan académique. Ce n’est que ces dernières années, alors que les immigrés sont restés assez longtemps pour produire un nombre suffisamment élevé de descendants, qu’on a observé qu’ils étaient surreprésentés parmi les élèves les plus performants, en particulier par rapport aux noirs autochtones, et cela surtout dans les milieux très élitistes. Ce qui a manqué dans le débat sur le QI, c’est la pleine implication logique de ces réalisations : elles ont effectivement annulé tout argument en faveur d’une explication évolutionniste raciale pour l’écart bien connu des résultats aux tests de QI entre les noirs et les blancs. Les données concordantes sur les performances des écoliers du Royaume-Uni ont été encore plus fatales pour les tenants de l’hérédité raciale.

Le cas d’Arthur Jensen

Arthur Jensen a fourni au moins deux tests empiriques qui pourraient potentiellement falsifier sa thèse d’une explication génétique basée sur la race pour l’écart de QI entre les noirs et les blancs. Premièrement, si l’écart était dû à des différences raciales génétiques, les noirs avec plus de sang blanc devraient avoir tendance à afficher un QI plus élevé que les noirs avec moins de blancheur. Deuxièmement, la thèse de la « régression vers la moyenne » implique que les enfants (ou frères et sœurs) de noirs au QI extraordinairement élevé devraient avoir tendance à avoir un QI inférieur à celui des enfants ou des frères et sœurs de blancs au QI également élevé. Les expériences sociales concernant le premier test n’ont pas été décisives, notamment en raison de la difficulté à distinguer les facteurs environnementaux puisque les noirs américains les plus clairs ont historiquement fait face à des conditions socio-économiques plus favorables. Le deuxième test a révélé des signes de régression vers une moyenne noire inférieure pour les Afro-Américains, ce qui signifie simplement que l’hypothèse de la génétique raciale n’a pas été invalidée ; cela restait une proposition valable. Jusqu’à maintenant, mais….

En utilisant le cadre empirique de Jensen, l’hypothèse de la génétique raciale peut être testée en comparant intellectuellement les immigrants noirs africains avec les noirs autochtones. Si l’hypothèse génétique est correcte, les enfants d’élites noires africaines auront tendance à avoir un QI inférieur à celui des enfants de noirs américains de souche, et peut-être même inférieur à celui des enfants de noirs de faible QI, le même phénomène observé entre les noirs et les blancs américains puisque les noirs américains de souche sont fondamentalement « plus blancs » que les immigrés africains (ou caribéens).

Quels noirs dans les établissements d’élite ?

Aux États-Unis, ce n’est pas seulement dans les universités d’élite qu’il y a une nette surreprésentation des enfants d’immigrés noirs, c’est aussi dans les écoles publiques pour les surdoués et dans toutes sortes de programmes pour surdoués intellectuellement qui sont très sélectifs en matière d’intelligence. Par exemple, lorsque le New York Times a réalisé un article pour montrer les expériences des noirs au lycée Stuyvesant à New York, il a dû utiliser le récit personnel d’un enfant noir antillais (Ann-Marie Miller) ; s’ils avaient eu beaucoup de Noirs autochtones, ceux-ci auraient certainement été leurs sujets préférés. De plus, la seule autre étudiante interviewée pour cet article, Opraha Miles, ancienne présidente de la société étudiante noire de Stuyvesant, était également jamaïcaine ; aucun étudiant noir américain n’a été mentionné dans l’histoire. Un examen attentif d’un certain nombre d’autres institutions de ce type offre une preuve encore plus claire d’une tendance à la surreprésentation des immigrants noirs à mesure que les exigences de sélectivité pour une institution universitaire (ou la complexité d’un sujet) deviennent plus élevées.

Dans le monde des écoles intellectuellement supérieures, la plus sélective aux États-Unis est peut-être un programme spécial appelé Davidson Academy , lancé par Jan et Bob Davison en 2006 à Reno, dans le Nevada. La petite école se vante de sélectionner uniquement les enfants les plus doués (ceux de la tranche la plus élevée dans les cinq niveaux de surdouance) dont le QI est si élevé que « seulement un enfant sur dix mille en Amérique » peut se qualifier pour l’école dans une même promotion ; ce programme est plus sélectif que Stanford ou Harvard ne pourront jamais l’être. L’école ne fait aucun effort ni ne prétend à une discrimination positive et, en tant que telle, elle a eu très peu de « diversité ». Cependant, une recherche dans le matériel promotionnel de l’école en matière d’étudiants noirs – toutes les écoles et collèges montreront toujours des visages noirs dans leur matériel promotionnel, s’ils en ont – révèle qu’ils ont eu au moins un étudiant noir, et c’était le cas, sans surprise, pour quelqu’un qui avait un prénom nigérian Igbo (celui dont le parent est interviewé dans l’annonce postée sur Youtube ).

Au niveau supérieur, on trouve un programme spécial visant à promouvoir l’ambition universitaire afro-américaine en sciences et en ingénierie appelé Meyerhoff Scholars. Le programme a été lancé par les philanthropes Robert et Jane Meyerhoff de l’Université du Maryland, comté de Baltimore (UMBC). Le programme a attiré des financements de nombreuses entreprises en acquérant la réputation d’avoir produit quelque chose de totalement inattendu dans la société américaine : des étudiants noirs qui s’intéressent profondément et passionnément aux spécialisations en ingénierie et en sciences et qui poursuivent même des études avancées dans des universités d’élite. Selon un livre co-écrit par le responsable du programme Meyerhoff, le président de l’UMBC, Freeman Hrabowski III, ils croient avoir réussi contre toute attente grâce aux « bons conseils académiques et personnels, à l’accent mis sur l’étude en groupe et au soutien par leurs pairs, à un tutorat et à un mentorat appropriés, [et] à l’implication des professeurs dans la recherche et l’accès à des modèles scientifiques ».

Le programme a connu un tel succès que les éducateurs d’autres États et universités ont cherché à reproduire cette réussite en imitant ses principes clés et ses pratiques de gestion. Cependant, un examen plus attentif du programme révèle que la clé du succès de l’UMBC est beaucoup plus simple qu’il n’y paraît : ils remplissent simplement leur programme de noirs caribéens et africains ! Par exemple, en écoutant les noms de la promotion de 2008 publiés sur YouTube , l’auteur a pu identifier environ que la moitié des noirs de cette promotion étaient clairement d’origine africaine (immigrée). On peut s’attendre à ce que l’autre moitié compte un bon nombre de noirs caribéens, en plus des noirs dont la mère seule est une immigrante africaine (et qui ont un père noir américain).

De nombreux programmes qui ont tenté d’imiter le programme Meyerhoff dans d’autres universités ont échoué, notamment à résoudre le problème des taux de persévérance, selon un rapport de Science Magazine. Pourtant il y a un programme qui a également résolu cette tâche apparemment difficile consistant à retenir les Noirs après leur inscription à un cours STEM : c’est un autre programme axé sur les minorités, appelé Biology Scholars Program (BSP) à l’UC Berkeley. En fait, il semble que le secret de leur réussite ne soit pas différent de celui de Meyerhoff. Leur page d’accueil comporte une section sur leurs membres et présente les profils de cinq étudiants issus de minorités dans leur programme, dont deux sont noirs. Il se trouve que les deux noirs sont d’origine africaine (immigrée) !

Contrairement à leurs vantardises, ni le programme Meyerhoff Scholars ni le programme Biology Scholars n’ont résolu le problème insoluble du faible taux de persévérance ou de faible réussite dans la véritable communauté afro-américaine (en particulier le problème des hommes afro-américains auquel le programme Meyerhoff était initialement destiné) ; leurs étudiants viennent simplement de groupes d’immigrants noirs qui ont déjà des taux de réussite et de persévérance élévés, que ce soit dans leur pays d’origine ou aux États-Unis, au Royaume-Uni et ailleurs. Ceci n’est pas révélé dans le livre de Hrabowski triomphalement intitulé, « Déjouer les pronostics : comment former des hommes afro-américains qui réussissent à l’université » ou dans sa suite sur les femmes afro-américaines !

Enfin, en parcourant quelques noms de boursiers compétitifs du National Achievement, qui est le programme du National Merit visant spécifiquement à reconnaître et à attribuer des bourses universitaires aux meilleurs diplômés noirs du secondaire, on observe également des signes d’une nette surreprésentation des immigrants africains, en particulier pour les bourses STEM. Dans le rapport annuel 2014sur leur site Web, ils ne donnent pas tous les noms de leurs gagnants, mais ils donnent quelques profils particuliers de leurs chercheurs les plus remarquables. Sur les trois profils détaillés donnés dans le rapport, l’un des noms est originaire des Antilles et les deux autres sont originaires d’Afrique (un Ghanéen et un Nigérian) ; il n’y a pas d’Américain noir d’origine. L’Antillaise en question a reçu une bourse pour étudier plusieurs langues (dont l’arabe) en raison de son talent extraordinaire dans ce domaine, apparemment reconnu par le Département d’État ; le Ghanéen a été récompensé en médecine et le Nigérian dans le domaine du génie électrique. Parmi les autres profils plus restreints évoqués, les noms d’immigrés noirs sont encore surreprésentés, notamment pour les sciences dures.

Certains accusent ces universités de favoriser les immigrants noirs simplement parce que « [les Blancs] trouvent qu’il est plus facile de s’entendre avec eux », ou que les Noirs autochtones ne postulent tout simplement pas dans ces universités, et ainsi de suite . Apparemment, le rasoir d’Occam gagne encore : ils sont peut-être simplement plus intelligents que la moyenne (pour une raison quelconque).

La réponse prévisible des tenants du facteur héréditaire déterminant est d’adopter l’argument écologique d’une sélection très élevée des immigrants pour expliquer cette tendance inattendue : là où certains environnementalistes proposent que ces immigrants soient les plus motivés et les plus performants dans leur pays, les « héréditaires » disent qu’ils constituent l’élite intellectuelle la plus choisie, ceux du segment le plus élevé de la courbe en cloche du QI dans leur pays ; ils supputent que les valeurs aberrantes correspondent à ceux qui ont reçu des gènes chanceux dans un environnement par ailleurs pauvre en gènes. Mais comme l’hypothèse de la personnalité hyper motivée, cet argument ne peut pas expliquer les réalisations tout aussi impressionnantes, sinon plus, de leurs enfants : les gagnants à la loterie n’ont jamais d’enfants qui gagnent également à la loterie.

Les différences entre Africains

Dans un article de l’Université de Harvard qui a ensuite suscité une malheureuse controverse , Richwine (2009) a estimé à 89 le QI des immigrants africains noirs à partir d’un test prétendument indépendant du niveau culturel, sur la plage des chiffres en deçà de 100 (et la Heritage Foundation a utilisé son article pour tenter d’influencer la politique d’immigration), de telles estimations peuvent être très trompeuses. Ils regroupent les Africains noirs en un seul groupe homogène alors qu’il existe différents types d’Africains noirs, dont un bon nombre arrivant en tant que réfugiés de pays en crise grave, tandis que les autres nationalités sont constituées des personnes les plus instruites de différentes ethnies en Afrique. Comme je le démontre ci-dessous avec des données britanniques, les différents groupes d’immigrés africains peuvent présenter de très grandes différences d’origine qui se traduisent par des écarts cognitifs entre eux, encore plus élevés que l’écart entre les Américains noirs et blancs (également mesurés par des tests indépendants du « niveau culturel »). En d’autres termes, le QI moyen des immigrants africains pourrait être aussi peu représentatif de celui des immigrants noirs igbo que de celui des immigrants blancs sud-africains. C’est une moyenne dénuée de sens.

Si l’on n’accepte pas ce fait, les approches sur le QI des Africains n’ont aucun sens dans le contexte de leurs résultats scolaires aux États-Unis par rapport à ceux des noirs américains. Par exemple, lorsqu’un blogueur HBD a analysé le QI des noirs américains par État en utilisant l’une des méthodes de Lynn pour estimer le QI national, il a trouvé plus de 30 États où le QI des Noirs était supérieur à 89, c’est-à-dire supérieur au QI des immigrants noirs africains trouvé par Richwine. Si ces immigrants noirs ont réellement un QI moyen représentatif issu d’une distribution normale inférieur à la moyenne des noirs dans 30 États entiers, il n’y a aucune chance qu’ils dominent les Américains noirs de souche de manière aussi visible et prévisible dans toutes les institutions universitaires d’élite. Le QI des immigrants noirs des Caraïbes de 83 (en supposant qu’il soit représenté dans la rubrique « Amérique centrale/Caraïbes »), qui est inférieur au QI des noirs de l’Alabama, est encore plus invraisemblable dans le contexte de leurs réalisations bien notées. Corriger le QI noir des différents États en soustrayant 5 points de QI à chaque État ne résoudrait toujours pas le problème de plausibilité : dans cet État qui serait manifestement surreprésenté dans ces programmes d’élite, il n’y aurait certainement pas de noms caribéens….

La seule façon plausible de récupérer les données de Richwine est d’accepter qu’il existe des variations si importantes médiées par des facteurs environnementaux très variables (plutôt que par des facteurs génétiques restrictifs) au sein du groupe des immigrants africains (ou caribéens) qu’il est totalement inapproprié d’utiliser leur QI moyen pour estimer les attentes sociales de chaque groupe d’immigrants noirs aux États-Unis. Comme le montrent les données britanniques ci-dessous, il est très peu probable que les enfants d’immigrés des groupes Igbo ou Yoruba du Nigeria ou du groupe Ashanti du Ghana, par exemple, aient un QI moyen inférieur à la moyenne des Blancs.

LA RÉUSSITE UNIVERSITAIRE AFRICAINE AU ROYAUME UNI

La preuve la plus définitive de la sous-estimation générale du QI génotypique des Africains (80 selon Lynn, ou 70 selon Jensen et Rushton, et al) est venue ces dernières années des résultats des écoliers africains au Royaume-Uni. Ces résultats ont déclenché des réactions instantanées dans le monde du débat sur le QI dès qu’ils ont commencé à être rapportés par les médias, certains « héréditaires » convaincus devenant soudainement des sortes de néo-environnementalistes juste pour expliquer pourquoi les écoliers blancs ne montraient pas le genre de supériorité académique qu’ils attendaient à partir des données auxquelles ils se sont habitués aux États-Unis (tests erronés, déclin de la culture blanche, prétendue guerre contre les blancs, etc. – le même genre de raisons (qu’ils ont toujours écartées) brandies par les écologistes « progressistes » pour expliquer les sous-performances des noirs aux États-Unis).

Statistique ethnique des écoles britanniques

Le premier rapport qui a provoqué une certaine consternation dans la blogosphère du QI indiquait que les élèves noirs africains rattrapaient apparemment les élèves blancs britanniques lors de leurs tests GCSE et qu’en fait, ils les avaient déjà dépassés dans le bas de l’échelle : les enfants noirs pauvres avaient désormais de bons résultats, meilleurs que les enfants blancs pauvres ( The Guardian , 2010). Les psychométriciens et universitaires « héréditaires », de Jensen à Gottfredson, Lynn, Rushton et autres, avaient après tout déclaré que le QI permettait de prédire les résultats dans toutes sortes de tests, car il y avait un facteur commun d’intelligence, le g, qui très robuste.

Quelques années après cette nouvelle et d’autres histoires de progrès des noirs et d’autres minorités dans les GCSE, GL Assessment, un organisme de tests indépendants, a publié les résultats de ses tests d’évaluation cognitive (CAT), indiquant les performances de différents groupes ethniques. Le CAT, bien que soumis aux enfants de 11 ans, est fortement corrélé aux résultats du GCSE à 16 ans. Les résultats du CAT ont confirmé ce que les GCSE avaient montré : que les Africains noirs rattrapaient les blancs britanniques, ce qui a déclenché encore plus de panique dans le domaine de la blogosphère sur le QI et la biodiversité humaine.

Statistiques scolaires britanniques selon les origines

De nombreux blogueurs et commentateurs ont proposé d’innombrables explications à la tendance inattendue des noirs d’Afrique, qui étaient censés se situer environ deux écarts-types (30 points de QI) en dessous des Blancs en termes de scores moyens de QI, mais n’étaient qu’à un demi-écart-type inférieur. Presque toutes les suppositions sur ce qui pourrait causer cette tendance inattendue suggéraient que la tendance à la hausse ne se poursuivrait pas à l’avenir au point d’égaler les scores des blancs, un événement qui pourrait provoquer une crise dans le camp « héréditaire »….

En fait, ce que la plupart des universitaires et des blogueurs du monde du QI ne semblaient pas savoir, c’est qu’au moment où ces nouvelles ont été publiées dans les médias, certaines nationalités africaines avaient déjà dépassé de loin la moyenne blanche. La raison pour laquelle il semblait que les Africains noirs essayaient seulement de rattraper leur retard était la tendance académique habituelle qui consiste à regrouper les Africains en un seul grand groupe racial alors que d’autres groupes étaient identifiés par leur nationalité (par exemple Chinois, Indien, Pakistanais, etc. plutôt que par « Asiatiques »). » ou « Asie du Sud-Est », etc.). Le regroupement des Africains dans l’ethnie monolithique des « Africains noirs » masquait les différentes expériences des immigrants africains de différentes nations, dont certains avaient émigré en tant que réfugiés de pays déchirés par la guerre, tandis que d’autres avaient quitté des pays qui ne parlaient pas l’anglais et ont donc été désavantagés lors des tests. Une corrélation négative avec l’anglais comme langue bien assimilée était évidente à la fois sur les scores CAT et GCSE.

Statistiques scolaires par nationalités, en Grande Bretagne

(Nombre d’élèves noirs africains dans les tests basés sur l’anglais et les maths en 2005 (à l’exclusion de la ville de Londres).
Source : Origine ethnique et éducation : données probantes sur les élèves des minorités ethniques âgés de 5 à 16 ans, ministère de l’Éducation et des Compétences, 2006.

Les élèves de ces groupes présentaient également différents degrés de pauvreté, déterminés par le nombre d’élèves éligibles aux repas scolaires gratuits (2008) :

Performances scolaires britanniques selon le degré de pauvreté

Les performances de ces groupes ont été très variées, certains d’entre eux ayant déjà dépassé la moyenne britannique, au moins depuis 2003.

Progrès scolaires par nationalité en Grande Bretagne, 2003-2011

Source : Retour aux sources : vers une politique d’intégration réussie et rentable.

Comme le montre le tableau ci-dessus, certaines nationalités africaines, en particulier les Ghanéens et les Nigérians, ont des scores bien supérieurs à la moyenne anglaise (et à la moyenne britannique blanche), tandis que d’autres, comme les Somaliens et les Congolais, ont des scores bien inférieurs (mais toujours pas aussi bas que les immigrants portugais). Les groupes africains les moins bien notés sont ceux qui ont émigré en tant que réfugiés et/ou ne parlaient pas anglais, en plus d’être très pauvres.

Les progrès parmi les Somaliens ont été impressionnants, notamment grâce aux programmes pour leur apprendre l’anglais.

Le cas des Igbo au Nigéria, au royaume Uni et aux États-Unis

Bien que les Chinois et les Indiens soient encore très nettement au-dessus des meilleures nationalités africaines, leur supériorité disparaît lorsque les Nigérians et d’autres groupes sont encore plus précisément identifiés en fonction de leurs différentes ethnies tribales. Des groupes comme la célèbre tribu Igbo, qui a beaucoup contribué génétiquement à la formation des Noirs afro-américains, sont bien connus pour leurs résultats académiques élevés au Nigeria. En fait, leurs performances semblent au moins aussi élevées que celles de la « minorité modèle » chinoise et indienne au Royaume-Uni, comme le montre la répartition de certains immigrants africains récents selon les langues parlées à la maison (ce qui indique également qu’il ne s’agit pas de descendants multigénérationnels d’immigrés, mais d’une immigration récente.

Performances scolaires britanniques selon les ethnies

Source : Augmenter les résultats des élèves d’Afrique noire : bonnes pratiques dans les écoles

Les Africains parlant le luganda et le krio ont obtenu de meilleurs résultats que les étudiants chinois en 2011. Les locuteurs igbo étaient encore plus impressionnants compte tenu de leur nombre beaucoup plus important (et de leurs performances constamment élevées au fil des ans, obtenant un taux de réussite de 100 % en 2009 !). Les résultats supérieurs des Igbo aux GCSE ne sont pas nouveaux et avaient été notés dans des études antérieures à la récente découverte médiatique de la performance africaine. Un rapport de 2007 sur les écoles modèles en matière d’« études de cas » à Lambeth comprenait également une rare divulgation de performances Igbo spécifiées (enregistrées comme Ibo dans le tableau ci-dessous) et confirme que les Igbos ont des résultats exceptionnellement bons depuis longtemps (5 + A*- C GCSE ); en fait, il est difficile de trouver un moment où ils se sont classés en dessous des Blancs britanniques.

Performances scolaires britanniques par origine, 2007Il convient de noter qu’en fait, les groupes chinois et indiens du Royaume-Uni comptent le plus petit nombre d’élèves éligibles à des repas scolaires gratuits, un indicateur de leur niveau de pauvreté.

groupes ethniques selon leur niveau de pauvreté en Angleterre

Pourcentage d’élèves dans les écoles entretenues éligibles au FSM par groupe ethnique (2005).
Source : Ethnie et éducation : données probantes sur les élèves des minorités ethniques âgés de 5 à 16 ans, ministère de l’Éducation et des Compétences, 2006.

Les niveaux de ceux qui font appel aux repas scolaires gratuits parmi les Chinois et les Indiens sont encore inférieurs à ceux des élèves ghanéens et nigérians lorsque le segment Afrique est décomposé en nationalités.

Et les filles?

Si ces groupes nigérians ont réellement obtenu de si bons résultats au cours des années en question lorsque les médias ont commencé à suivre l’actualité, on pourrait s’attendre à ce que certains noms de leurs étudiants soient rapportés dans les informations parmi les étudiants les plus performants du pays. Statistiquement, si les filles ont surpassé les garçons et que les Igbos ont surpassé les autres groupes ethniques en 2010, on pourrait s’attendre à ce qu’une fille igbo soit parmi les plus performantes du pays. En fait, selon un rapport du Daily Mail sur les résultats du GCSE de 2010, la meilleure élève de tout le pays était bien une jeune Nigériane, Chidera Ota. Une vérification des noms nigérians confirme qu’elle est d’origine Igbo. Ota a obtenu 15 A*, un score plus élevé que celui de n’importe quel étudiant chinois, indien ou blanc, et plus élevé que celui de n’importe quel étudiant d’écoles d’élite prestigieuses comme Eton College (elle fréquentait un lycée sélectif pour filles financé par l’État).

Pour mettre les choses en perspective, ces résultats signifient que les enfants d’Africains noirs (ou du moins d’Afrique de l’Ouest) non seulement n’obtiennent pas des scores inférieurs aux scores des enfants blancs pauvres et à faible QI, comme le prédisaient les calculs de Jensen, mais qu’ils sont même capables d’obtenir des scores au-dessus des enfants de l’élite blanche aussi (qui vont à l’université d’Eton, etc.).

Quelles sont, pour une fille issue d’un petit groupe minoritaire d’immigrés dont le pays d’origine est de 2 écarts types inférieur au QI moyen du pays d’accueil, les chances d’obtenir les meilleurs résultats scolaires dans le pays d’accueil ? Si le QI moyen des adultes d’Afrique subsaharienne est égal à celui des Européens de 11 ans, comme le font penser leurs résultats aux tests de QI (Rushton, 2004), quelles sont les chances qu’un enfant africain issu de tels adultes batte un jour tous les enfants européens en matière de réussite scolaire ? Si le faible QI phénotypique des Africains noirs avait réellement été causé biologiquement, même dans une mesure relative, de tels exploits auraient été aussi rares que d’avoir le coureur de 100 mètres le plus rapide au monde issu de l’ethnie la plus lente du monde. En bref, quelles sont les chances qu’un immigrant indien en Jamaïque, par exemple, remporte le sprint national de 100 mètres ? Plus incroyable encore, quelles sont les chances que les enfants de ces athlètes immigrés indiens « super-sélectionnés » battent également (en moyenne et en haut de l’échelle) les enfants de Jamaïcains d’origine et d’autres immigrants connus pour leur athlétisme supérieur ?

Athlétisme et performances intellectuelles

Les résultats scolaires des étudiants africains au Royaume-Uni sont encore plus remarquables si l’on prend en compte le fait bien connu de la plus grande implication des Noirs dans le sport et l’athlétisme (à tous les niveaux). Alors que l’on ne s’attend pas vraiment à ce que les étudiants chinois et indiens mènent leurs écoles ou collèges à remporter des championnats d’athlétisme, de nombreux étudiants noirs s’investissent activement dans l’athlétisme, même s’ils ont une forte inclination pour les études académiques. Par exemple, une vérification sur le site Web de Cambridge révèle que Chidera Ota, la meilleure étudiante du GCSE du Royaume-Uni dans sa promotion, était également la coureuse la plus rapide de l’équipe féminine de 100 et 200 mètres de Cambridge (elle s’était qualifiée dès le programme pour l’admission à Cambridge après avoir été brillante lors de ses performances), comme pour le baccalauréat). Puisqu’elle n’aurait pas pu devenir une coureuse rapide à l’université, cela signifie qu’elle avait atteint ses résultats scolaires dès le lycée tout en étant déjà très active en athlétisme. Il est tout à fait plausible que l’engagement sportif plus élevé des étudiants africains noirs les empêche probablement d’aller encore plus loin que dans leurs études universitaires ; il est particulièrement difficile de développer une maîtrise approfondie d’un domaine universitaire spécifique car cela nécessite une concentration et un engagement de temps beaucoup plus intenses. D’un autre côté, il leur est également difficile de supprimer leurs dons et intérêts naturels athlétiques (ou artistiques) au profit d’une existence académique déséquilibrée.

Chidera Ota, championne des athlètes de CambridgeChidera Ota, Athlétisme de Cambridge.

Cette tendance selon laquelle les Noirs africains (en particulier les Africains de l’Ouest) sont censés réussir exceptionnellement dans les domaines sportif et universitaire ne se limite pas à leur expérience au Royaume-Uni. Les immigrants africains aux États-Unis (en moyenne) sont également très impliqués dans le sport, comme les autres étudiants noirs, dont les parents attendent qu’ils obtiennent des résultats scolaires exceptionnellement bons. Une histoire au SFGATE en 2009 confirme ce double engagement typique des immigrés africains. Une famille ghanéenne américaine d’Owusu comptait cinq athlètes vedettes dans des universités américaines d’élite qui se trouvaient également être des étudiants vedettes, car s’ils obtenaient un jour moins qu’un A, «je les retire du monde du sport», menaçait leur père, Francis Owusu. Owusu avait émigré en Amérique grâce à une bourse d’athlétisme du Ghana. Ses fils combinaient athlétisme de stars et résultats académiques dans des institutions d’élite telles que Stanford et Harvard (avec une fille à l’Université de Colombia), un point de données qui en soi va à l’encontre de la régression familiale vers la faible moyenne africaine prédite par les « héréditaires ».

La star de la NBA Andre Iguodala (d’origine nigériane), le joueur le plus utile de la finale NBA 2015, n’a pas fait exception à cette exigence africaine de combiner l’excellence académique (et le caractère) avec les prouesses athlétiques, bien qu’il ait décidé très tôt de devenir basketteur professionnel. C’était un élève du tableau d’honneur au lycée en plus d’être un joueur de basket-ball vedette.

La tendance des Africains noirs à exceller à la fois dans les études et dans le sport peut être l’une des raisons pour lesquelles ils sont si demandés par les institutions universitaires d’élite aux États-Unis. Ces universités parviennent à préserver une réputation d’excellence académique tout en apportant des contributions sportives rentables à leur corps étudiant, outre qu’ils améliorent leur profil public en termes de « diversité ».

Universités britanniques et états-uniennes, les différences

Les victoires sportives et la diversité ne comptent apparemment pas autant dans les universités britanniques que dans les universités américaines, du moins dans la pratique. Cela pourrait expliquer pourquoi les deux universités les plus élitistes, Oxford et Cambridge, ne se sentent pas trop obligées d’accueillir autant d’étudiants noirs que ne le laisseraient présager leurs performances impressionnantes aux GCSE. Interrogée sur cette question, la porte-parole d’Oxford a admis qu’il y avait chaque année beaucoup plus de Noirs qui avaient les qualifications requises pour entrer dans leur université que ceux qui y étaient acceptés (la qualification minimale est de trois A ou mieux au niveau A). Elle explique que l’une des principales raisons pour lesquelles ils n’acceptent pas autant de Noirs qu’on pourrait s’y attendre est simplement qu’ils ont tendance à postuler dans des matières très demandées (en particulier l’économie et la gestion, la médecine et les mathématiques). Bien qu’il s’agisse d’une explication plausible, elle met également en évidence la différence entre les performances des étudiants noirs américains (aux États-Unis) et les performances des étudiants noirs africains (au Royaume-Uni) : peut-on imaginer qu’une situation similaire se produise aux États-Unis ? Quelle est la probabilité que les meilleures universités américaines refusent de nombreux étudiants noirs américains qui ont obtenu des résultats parmi les meilleurs lycéens des États-Unis, et que, par exemple, le porte-parole de l’Université Harvard vienne expliquer pourquoi ils n’ont pu prendre qu’un petit partie des Noirs avec les meilleurs scores SAT ? (La raison en elle-même est inimaginable aux États-Unis : trop de Noirs veulent faire des maths !)

Une autre histoire qui souligne cette différence entre les performances des Africains noirs au Royaume-Uni et celles des Afro-Américains aux États-Unis est un rapport sur les progrès spectaculaires de Londres dans les résultats scolaires du GCSE. Ces dernières années, la capitale s’est si bien comportée par rapport à d’autres régions du pays qu’elle a suscité de vifs débats de la part de différents universitaires sur les causes du phénomène. La principale raison qui a été avancée et débattue jusqu’à présent est venue d’un chercheur très réputé qui a soutenu que ces réalisations de Londres n’étaient pas dues à une quelconque politique gouvernementale mais simplement au résultat de l’installation de trois groupes très performants à Londres ces dernières années : les Chinois, les Indiens et les Africains noirs. Le fait qu’une telle déclaration puisse même être faite prouve à quel point les Africains noirs du Royaume-Uni sont différents des Américains noirs. Dans quelle mesure est-il concevable que des chercheurs américains proposent quelque chose comme : « La raison pour laquelle la ville de New York est désormais en tête en termes de résultats scolaires à l’échelle nationale est qu’elle compte un grand nombre de Chinois, d’Indiens et d’Américains noirs qui ont récemment emménagé en grand nombre dans la ville. » ? Mentionner les noirs pour expliquer la réussite scolaire de n’importe quelle ville américaine ressemblerait à une page d’un roman de science-fiction écologiste, et pourtant, cela est accepté comme un argument valable en faveur de la réussite scolaire de la plus grande ville du Royaume-Uni !

Enfin, il convient de noter que même si les « héréditaires» parviennent d’une manière ou d’une autre à affirmer de manière convaincante que les enfants nigérians (ou Igbo) du Royaume-Uni ont en fait un QI inférieur à celui des enfants blancs moyens, comme le prévoit leur modèle biologique (malgré nos preuves) , ils doivent aussi montrer que ces enfants ouest-africains ont même un QI inférieur à la moyenne des enfants noirs américains (puisque ces derniers ont plus de mélange blanc) ! À tout le moins, ils devraient montrer que ces enfants d’Africains « d’élite » ont en réalité un QI inférieur à celui des enfants d’Américains noirs autochtones tout aussi membres d’élites : les mêmes Américains noirs d’élite dont les enfants ont déjà des scores inférieurs à ceux des Blancs pauvres, selon Jensen. Ce n’est pas la tâche la plus enviable de l’histoire universitaire…

Chanda Chisala, originaire de Zambie, a été chercheur invité John S. Knight à l’Université de Stanford, chercheur invité à la Hoover Institution et boursier Reagan-Fascell au National Endowment for Democracy.

Articles liés:

https://plumenclume.com/2023/05/21/les-nigerians-les-juifs-et-le-scarbble-par-chanda-chisala-27-fevrier-2021/

Dialogue imaginaire avec Kanye West, par Chanda Chisala (29 novembre 2022)

 Traduction: MP

Articles recommandés

Laisser un commentaire

©2023 Plumenclume.com