S’agissant d’idiocratie, on n’arrête pas le progrès

Au nom « sacrosaint » de la défense des droits des individus à s’exprimer et à vivre conformément à leur « identité de genre » et de l’extension des luttes pour « l’égalité etSébastien Renault 2023 l’inclusion », voici que la « transition sociale » s’officialise à l’école par l’entremise du Conseil d’État. L’abrogation de l’altérité sexuelle onto-biologique au profit d’une vulgaire idéologie négationniste vient donc consacrer l’idiocratie qui règne désormais en maître dans le monde de l’éducation à l’occidentale. Nous revenons ici très brièvement sur cette nouvelle étape de l’ingérence étatique décisionnelle en matière de « transidentité », au nom de la protection de l’enfance et de la réalité éternellement réfractaire au pouvoir déclaratif fictif de l’imposture idéologique.

 

Les dix ans des JRE 2014

 

Dans une perspective « d’éducation et de sensibilisation », que d’aucunes élites occidentales prétextent par ailleurs en vue d’encourager toujours plus la propagation des programmes d’utopie écolo-climatiste, l’idéologie infalsifiable de genre avait fait son introduction dans les programmes scolaires en France il y a maintenant une bonne dizaine d’années.

 

En 2014, nous avions rejoint une amie, Farida Belghoul, sur le terrain contre-propagandiste de son action nationale d’une journée mensuelle sans école à partir de janvier 2014 (la JRE, ou « Journée de Retrait de l’École pour l’interdiction de la théorie du genre dans tous les établissements scolaires ») face à la refonte alors annoncée de l’école de la République en matière de dissémination de cette théorie délirante, stérilisante, obscène et donc injustifiable auprès d’enfants et d’adolescents. Aux dires même de son Ministre d’alors, le franc-maçon Vincent Peillon, dont les propos allaient être réitérés quelques mois plus tard par la sénatrice PS Laurence Rossignol[1], la résolution catégorique de cette école laïque et républicaine était, en substance, d’ « arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel »[2], faisant état des moyens et de la finalité principale assignée à leur mise en œuvre, à savoir : la rééducation des enfants considérés « porteurs de stéréotypes de genre » – tout en niant la généralisation et jusqu’à l’existence d’une quelconque « théorie du genre » dans les écoles publiques et privées sous contrat…

 

En convoquant « devant le tribunal de la raison, de la loi naturelle et de la liberté de conscience » les élites politico-médiatiques et autres champions de la guerre du genre déclarée aux enfants sous prétexte d’égalité, d’ « évolution de la société » et de « lutte contre l’homophobie », Farida Belghoul fit preuve d’un courage exemplaire, que peu ont alors su montrer. Nous voulons ici lui rendre cet hommage[3] à l’occasion des dix ans de cette action pour la préservation de l’innocence et de l’intégrité des enfants, action inédite dont elle fut l’initiatrice aussi valeureuse qu’aguerrie face aux forces du pédophilisme « soft » et des délires de genre drapés des atours des fameux « ABCD de l’égalité » ; le faire en outre à l’heure où le Conseil d’État valide les instructions de la circulaire Blanquer de septembre 2021, préconisant le soutien aux élèves dit « transgenres » de se voir reconnaître un nouveau prénom[4] en fonction de leur revendication d’attribution sexuelle par déclaration (et moyennant l’accord des parents) ; à l’heure enfin où peu semblent se souvenir de Farida Belghoul, ou préfèrent s’attribuer la « gloire » d’avoir plus récemment « sonné le tocsin » sur les dangers effroyables de cette déconnection perverse de la réalité – heure des nouveaux lanceurs d’alertes qui fleurissent sur les réseaux sociaux beaucoup plus vite qu’il y a dix ans… Ceci est donc dit : merci Farida d’avoir été là il y a déjà dix ans, sans grand soutien de la part de ceux qui en auraient eu les moyens, pour ce combat (plus que jamais d’actualité) contre le vice et la déstructuration idéologique des enfants. Nous ne t’oublions pas.

 

Pour rappel et pour insister, contrairement aux accusations alors particulièrement grossières et aux typiques réductions ad extremum dextra, les Journées de Retrait de l’École s’organisèrent en janvier 2014 par opposition publique à la circulaire du 24 janvier 2013 du ministère de l’Éducation nationale visant à renforcer « l’enseignement de l’égalité entre les sexes » et à lutter contre « les stéréotypes de genre » à l’école (tout en niant encourager, sous quelque forme que ce soit, quelque « supposée théorie du genre », dixit Najat Vallaud-Belkacem). La clique de Vincent Peillon avait, à l’époque, repensé toute une panoplie d’éléments de langage (qui ont depuis fait leur chemin et nombre d’émules, pour les résultats éducatifs pitoyables que l’on sait), en vue d’injecter une nouvelle dose d’éducation à la sexualité à l’école, aux motifs d’éveiller à la santé sexuelle, de prévenir les abus et les violences, et de sensibiliser au respect des différences… Beau programme dont les fruits très malsains continuent d’exhaler leur puanteur de plus en plus toxique, pendant que nos « élites » continuent de s’interroger sur l’état lamentable de l’éducation en France[5]. L’art de déplorer les conséquences dont on chérit les causes.

 

La valeur caractéristique de la dés-Éducation nationale en 2024 se trouve ici toute résumée à travers cette mise en exergue démentielle mais désormais entérinée par force de loi des soi-disant « droits sexuels » des enfants, prérogatives imaginaires s’accompagnant du pouvoir (non moins imaginaire, fictif et monomane) de s’assigner le prénom de son choix. Le constructivisme de la contrenature s’allie ici à un appareil dés-éducationnel de dévalorisation effrénée des vrais savoirs au profit de l’assouvissement de la toute-puissance fétichisée de l’individu narcissique.

 

Statut déclaratif du langage idéologique

 

L’abandon de la pensée critique résulte de nombreux facteurs, dont le conformisme, la pression des pairs, et une culture qui encourage la passivité intellectuelle (notamment par addiction aux écrans). Ces divers facteurs sont à l’œuvre aujourd’hui dans les sociétés occidentales, en faisant sentir l’emprise de leur nature empoisonnante au fondement de ce qu’on appelle « système éducatif » (primaire, secondaire, universitaire) et « système médiatique » (la médiacratie).

 

Les individus, même les plus déconnectés du réel, cherchent encore à donner un sens à leur vie et à leur environnement. Les idéologies fournissent le cadre interprétatif qui donne un sens aux expériences individuelles et collectives organisées en constructions substitutives ; la contrepartie rédhibitoire est que de telles constructions, subversives par vocation, ne peuvent qu’impliquer la déformation plus ou moins outrancière de la réalité, au point de la situer, au moyen du langage, dans l’irréalité. C’est ce qu’accomplit « à merveille » l’idéologie de la transidentité multigenriste, bénéficiant du soutien d’un arsenal de moyens politico-médiatiques virtuellement illimité.

 

La manipulation du langage est évidemment un outil de prédilection puissant de façonnement de la perception au service d’intérêts particuliers (les déclarations de l’expertocratie covidienne pendant la crise sanitaire l’ont amplement illustré, comme le font par ailleurs les déclarations de l’expertocratie climatiste). C’est ainsi qu’émergent et se renforcent les idéologies de manière substitutive activement revendiquée pour instaurer un nouveau statut déclaratif du discours : « Je suis [relevant de l’ὄντως, de ce qui est réellement[6]] ce que je déclare être [relevant du λόγος, plus précisément du λέγω, de ce que JE dis être[7]] ».

 

L’adoption d’un langage idéologique de ce type démiurgique extrême est censée renforcer l’identitarisme collectif qui s’exprime à travers lui. À pensée magique, parole magique ! C’est bien là le propre de cette méprise acharnée et propagandiste, de faire se dresser le discours magique de l’hubris solipsiste pour déconstruire ce qui ressortirait d’une « construction » première de la société (première, y compris par rapport au donné de l’extériorité objective de la nature elle-même), à savoir l’instauration des genres, masculin ou féminin. L’enjeu même d’une telle mystification langagière repose, comme y insistent scrupuleusement les architectes du transgenrisme, sur la dissociation entre « corps sexué » et « identité de genre ».

 

Le mouvement d’appropriation constructiviste dont relève l’ambition effrénée de la transsexualité dogmatique s’appuie sur son propre hubris de redéfinition de la réalité du monde comme produit dérivé de processus sociaux d’évolution et d’interprétation – par rhétorique d’abord auto-persuasive et par haine affichée d’une réalité qui oserait constituer, par contraste, une donnée objective et relativement absolue (dans l’ordre de la nature, de la pensée, et de l’agir). Les individus et les groupes idéologiquement issues de cette ambition proprement per-verse[8] peuvent donc se raconter qu’il leur incombe de façonner leur propre réalité au gré de leurs interactions sociales, de leurs discours et de leurs représentations mentales ; que rien ne les oblige plus que la répétition constante de certains termes, slogans conceptuels ou discours au sein d’une communauté dévolue à la normalisation de son idéologie fondatrice. La persuasion confirmatrice qui en résulte s’affirme à la faveur de ces narratifs faisant office d’écosystèmes immunitaires au sein desquels le langage autoréférent de l’idéologie se renforce librement et protège ainsi la pensée tribale des contestations d’un argumentaire extérieur. La perpétuation sociale d’une réalité alternative fermée, où seules les perspectives internes sont comme telles validées, est ainsi assurée.

 

Ce que prouve le pouvoir assertif arbitraire de l’hubris linguistique caractéristique de la griserie « transgenriste », s’il en était besoin, c’est que l’homme idéologisé possède la capacité de construire un discours sans que sa manière de l’utiliser n’implique la moindre fonction proportionnelle signifiante, en dehors du discours lui-même. C’est en cela que réside la « magie » de l’exercice d’un tel hubris. Car, le propre du langage idéologique performatif est de dé-coïncider sens et réalité moyennant, précisément, le langage. Par contraste, les propositions authentiquement signifiantes, en tant qu’elles « reflètent » la forme logique du langage (aurait dit le Wittgenstein du Tractatus), sont celles qui portent, en tant que telles, sur la réalité du monde – et non pas sur les chimères qu’un discours peut produire par l’assertion d’une fausse valeur de vérité. C’est dire si une relation interne de représentation doit bel et bien exister entre le langage et le monde pour que la signification ait elle-même du sens (sauf à tomber dans l’auto-référence), sens que vient naturellement contrôler la logique interne du discours[9].

 

Cadre de l’ingérence étatique en matière de politiques éducatives

 

Le pouvoir qu’exerce la technostructure oligarchique sur la définition des priorités et des orientations de la société (en France et ailleurs) est, sans la moindre surprise, considérable. Chose connue, chose décriée (du moins par certains), chose difficilement endiguée…

 

L’exercice de l’ingérence de l’État par l’intermédiaire d’un organe consultatif et juridictionnel dans les politiques éducatives, en particulier celles qui sont liées à « l’éducation sexuelle » et à la « transidentité » enfantine, dépend largement du cadre politique, légal, culturel et social de la France sous contrôle européiste. Les principes de référence en vigueur comprennent des lois, des normes éducatives nationales, des orientations gouvernementales, entre autres documents similaires jouant un rôle structurel incontesté en matière de validation d’un agenda d’éducation sexuelle à l’aune de la technostructure – à la fois bruxelloise et onusienne.

 

Le Conseil d’État n’a certes pas de pouvoir législatif propre, mais il intervient dans le cadre du contrôle de la légalité des actes dits administratifs et du conseil au gouvernement. Sous prétexte d’avancées en matière de « droits des personnes transgenres »[10] relevant de la législation, de la réglementation et des politiques publiques mises en œuvre par les pouvoirs exécutif et législatif, le Conseil d’État a pu plancher sur la circulaire Blanquer, sous couverts d’en vérifier la conformité avec le droit en vigueur, et dès lors d’en valider la mise en œuvre jusque dans les écoles de la République…

 

Ayant pour rôle principal de conseiller le gouvernement dans l’élaboration des textes législatifs et réglementaires, en plus de statuer sur les litiges administratifs (d’en vérifier la légalité), le Conseil d’État pourra jouer également un rôle consultatif plus ou moins indirect à travers son examen de recours juridictionnels liés aux politiques publiques et aux textes législatifs, comme il vient de le faire en statuant en faveur du soutien de l’exercice verbal assertif, nous l’avons vu, de la transidentité (entérinant le pouvoir arbitraire d’un enfant d’imposer à son environnement scolaire le prénom genré de son choix). Dans le cas de figure que nous considérons ici, son objet proprement administratif était de garantir la conformité des textes préexistants (en l’occurrence, la circulaire Blanquer) avec les principes juridiques déjà liés aux impératifs obsessionnels de « l’égalité » et de la « non-discrimination ». Résultat, si des individus mineurs estimaient avoir été discriminés en raison de leur identité de genre et/ou de leur incapacité à imposer le prénom genré de leur choix en milieu scolaire, ils pourront désormais porter plainte devant le Conseil d’État et jouir de la protection que leur assurent ses derniers actes administratifs. Nous vivons bien dans un monde tombant exactement sous la condamnation de la parole du prophète Isaïe (5, 20) :

 

« Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal ; qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres ; qui changent l’amertume en douceur, et la douceur en amertume. »

 

On pourra par ailleurs mettre en exergue les quelques aspects suivants, assez facilement observables nous semble-t-il quant à la manière dont se délimite et s’exerce ce cadre de l’ingérence étatique à la française (bruxello-otanienne) vis-à-vis des questions si prisées d’éducation sexuelle (sous l’inspiration et le regard d’un système d’influence et de lobbys dont on sait par ailleurs qu’il est foncièrement infiltré par la pédo-criminalité, est-il utile de le rappeler…) :

 

  • Législation étatique et normes éducatives : les lois nationales et les normes éducatives sont mises en place en vue d’assurer l’intégration de programmes d’éducation sexuelle dite « inclusive » et respectueuse de la « diversité de genre » (comme si cette diversité dépassait, en réalité, le duo homme-femme). Ces cadres légaux, exploités dernièrement par le Conseil d’État, fournissent la base juridico-administrative de l’introduction de contenus spécifiques dans les programmes scolaires.

 

  • Orientations gouvernementales : les gouvernements s’octroient évidemment le droit d’émettre des orientations spécifiques ou des politiques « éducatives » visant à encourager l’inclusion de sujets liés à l’éducation sexuelle dans les écoles (ce qu’un Pap Ndiaye appelait de tous ses vœux lors de son bref passage à la tête officielle du ministère de la dés-Éducation nationale), particulièrement du « transgenrisme » (« graal » de cette opération propagandiste parfaitement éducative). Et ils ne se gênent certes pas pour le faire amplement en Occident. Ces orientations ont par ailleurs vocation à définir des « objectifs », des lignes directrices et des « approches pédagogiques » (cf. Les principes directeurs internationaux sur l’éducation sexuelle de l’UNESCO parus en 2010) – en faveur du formatage des esprits et du dévoiement des mœurs (on pourra ci-après consulter, à profit, le dernier rapport onusien, « Education 2030 », intitulé International technical guidance on sexuality education – An evidence-informed approach). Il convient ici de souligner que les pays du tiers-monde, notamment du continent Africain, continuent d’accumuler une avance intellectuelle et morale considérable sur les pays occidentaux en ces matières d’éthique éducationnelle, dans la mesure exacte où ils persistent et signent dans leur résistance vaillante à l’utilisation de l’instinct sexuel dévoyé (homosexualisé et transsexualisé) comme instrument de contrôle et de destruction sociale.

 

  • Formatage des enseignants : l’État entend encore peser sur l’éducation sexuelle, en amont de son propre cadre législatif et politique, en intégrant des formations spécifiquement conçues pour les enseignants en matière de « transition de genre ». L’objectif étant évidemment d’assurer une préparation aussi adéquate que possible à l’inculcation d’éléments de langage et à la transmission de ces sujets intrinsèquement idéologiques.

 

  • Partenariats des États avec les lobbys et les organisations non-gouvernementales : les États vassaux contemporains, tels que la France, ne sont jamais trop demandeurs en matière de soutien lobbyiste et de guidance supra-gouvernementale. Ils aiment s’en remettre aux « experts », ici du GIEC, là du pansexualisme éducationnel onusien, ailleurs des groupes de défense des « droits identitaires » et d’autres partis prenants et investis dans le développement de programmes éducatifs à l’aune de la vision GAFAMIC du monde…

 

Le décervelage idiocratique par affabulations identitaires

 

Rappelons la définition, par le grec, de ce qui est, à proprement parler, idiot ; pour jouer ici, à dessein, sur le caractère presque tautologique d’une telle formulation et faire par-là sentir son rapprochement à la fois sémantique et idéologique avec la notion politique contemporaine d’identitarisme. L’idiotie (ἰδιωτεία) est d’abord ce que l’on possède en propre (ἰδιώτης/idiotès). D’où le terme idiot (ἴδιος), signifiant d’abord « soi-même », l’existant « propre », ce qui n’appartient et ne provient que de son soi « propre » ; et, par extension, d’idiocratie : de κρατία (dérivé du verbe κρατέω, « gouverner », dérivant lui-même de la racine κρ-, que l’on retrouve dans κρίνω, « gouverner » au sens de « juger », donc de « trancher »), signifiant « règle », « gouvernement ». Ainsi, ἰδιώ-κρατία (idio-cratie) se traduit très simplement par « règle exercée par des idiots », ou « gouvernement exercé par des individus sans compétences » – autres que leur sottise autoréférentielle, c’est-à-dire, précisément, leur idiotie. Nous parlerons donc de décervelage idiocratique moyennant l’exercice d’un tel gouvernement, d’une telle idiocratie institutionnelle. Or, nos écoles agissent à la manière d’un microcosme de la société.

 

En l’état actuel des choses, l’enseignement tel qu’il est conçu par le système d’endoctrinement à l’idiocratie idéologique en Occident décadent, constitue une perte de temps et un gaspillage objectif aux dépens de tous, en premier lieu des élèves, victimes de cette dés-instruction systémisée, mais non moins des enseignants. Les élèves sont devenus « in-enseignables », accros au smartphone (attention éreintée par le pouvoir psycho-chimique de l’écran, impossibilité de rivaliser et de contrecarrer un tel effet d’accoutumance), provocateurs, « discriminés » à la moindre remise en cause de leurs préjugés, de leur ignorance, de leurs diverses prédilections d’obédience « wokiste » sur fond d’obsession antidiscriminatoire discriminatrice

 

La manipulation délibérée de l’information en vue de façonner la perception de la réalité dès le plus jeune âge, la diffusion de fausses informations à l’école LGBT-isée et dans les médias de grands chemins , la déformation des faits (médicaux et psycho-traumatiques) sur les questions de transition de genre et la création de narratifs capables de soutenir et de perpétuer les polarisations sociales identitaires sont aujourd’hui les forces les plus actives du décervelage idiocratique auquel s’affronte la France en 2024, dix ans après l’opération de prise de conscience et de défense de l’enfance valeureusement instaurée et organisée par Farida Belghoul.

 

Les principales forces organisatrices et idiocratiques de nos sociétés consuméristes contemporaines reposent en premier lieu, sans grande surprise, sur ces mêmes mécanismes de manipulation de l’information, de construction de narratifs (climatistes, covidiotiques, ukrainistes, philo-sionistes des médias occidentaux ensorcelés par l’hystérisme antimusulman), de contrôle technocrate des médias, de publicité mensongère, de création de besoins artificiels, de renforcement de structures économiques à la faveur de la marchandisation crétinisante et avilissante des esprits et des corps… Étant donné la mise en place, de longue date, de l’immigration comme arme de destruction de l’identité nationale en France – préparée, bien en amont des effets contemporains, par l’éclatement de la famille (qu’on ne viendra pas reprocher aux musulmans, l’Occident postchrétien peut faire son propre examen de conscience) –, la promotion des affabulations identitaires de nature sexuelle ne contribue évidemment à rien d’autre qu’a la production de sexisme par antisexisme, au conditionnement mental sur les réseaux sociaux, en somme au décervelage idiocratique tel qu’il est précisément voulu.

 

Pendant ce temps-là, en Ukraine comme au Moyen-Orient, les États-Unis et l’OTAN continuent leur grand jeu géopolitique mystificateur au nom de la « paix mondiale » et des « Droits de l’Homme » … Et la boucherie continue.

 

Mensonge humaniste : les agendas de la technostructure

 

D’aucuns parlent de la « dignité de l’homme », des « droits de l’homme » – conformément à l’héritage de la Révolution française, aux prétendues Lumières du XVIIIe siècle, à l’humanisme œcuméniste qui sous-tend à la fois la charte de l’ONU, l’aggiornamento de Vatican II, et la religion politique d’État (le laïcisme) – mais se font les avocassiers opiniâtres de politiques et de pratiques en contradiction directe avec une quelconque dignité humaine digne de ce nom : infiltration LGBTQ-iste de l’école sous prétexte d’évolution des normes sociales, de liberté d’expression, de sensibilisation à la diversité, de lutte contre la stigmatisation et la discrimination, d’égalité et de respectabilité de l’ « amour » sodomique (de l’introduction contrenature, il est toujours utile à la prise de conscience de le rappeler, d’un sexe dans un orifice excrémenteux) ; traitements hormonaux et mutilations chirurgicales transgenrées (alors qu’on prétend honnir la barbarie insoutenable et criminalisée, chez nous, de l’excision) ; GPA ; PMA ; deshumanisation abortive et réification marchande de l’enfant in et ex utero ; pillage de restes humains avortés ; vente et trafic d’organes ; transformation de tous les aspects de la vie humaine (le corps, l’esprit, la santé, l’éducation, les relations interpersonnelles) en objets d’échanges et de consommation par soumission à la toute-puissance des forces marchandes ; eugénisme libéral et malthusianisme de bonne conscience écologiste (c’est qu’il faut « sauver la planète » des « traces carbones » si destructrices, qui oserait en douter, de l’homme surpeuplant), etc.

 

Voilà ce que sont les vraies caractéristiques non-exhaustives de ce mensonge humaniste à la solde de la technostructure de toutes les déstructurations programmées de la nature humaine. Marché LGBTQ+, publicité et médiacratie au service de la « transition sexuelle » vers la stérilité mortifère, cachet normatif étatique consultatif et juridictionnel faisant triompher, par le Conseil d’État, la négation de la réalité biologique et la dénaturation du langage. La technostructure mondialiste sait décidément faire feu de tous les bois de la dégénérescence la plus en vogue. Il est utile et même urgent de relire Dante[11]

Notes:

[1] Laquelle avait osé déclarer, le 05/04/13 sur le plateau de l’émission Ce soir (ou jamais !) : « La laïcité, c’est ce qui protège l’enfant [sic] et garantit aux enfants les mêmes droits et l’accès aux mêmes valeurs. Les enfants n’appartiennent pas à leurs parents… » Le démenti officiel d’une quelconque « théorie du genre » se propageant au sein du système éducatif français fut alors si violemment assénée que des torchons comme Le Monde et consorts s’évertuèrent, jusqu’à plus souffle, à dédouaner la pauvre Laurence Rossignol, expliquant que ses propos ne voulaient aucunement dire ce qu’ils signifiaient : https://www.lemonde.fr/societe/article/2014/01/30/theorie-du-genre-laurence-rossignol-n-a-jamais-dit-que-les-enfants-appartiennent-a-l-etat_4357291_3224.html.

[2] Peillon dans une interview du JDD le 01/09/12.

[3] Comme nous l’avons fait ailleurs, notamment dans notre contribution à l’ouvrage collectif Marchandiser la vie humaine : nouvelle édition revue et augmentée.

[4] La décision ayant été rendue le 29 décembre 2023, voir : https://www.juristespourlenfance.com/wp-content/uploads/2023/12/2023-12-09-Conseil-d-Etat-JPE-SOS-education.pdf.

[5] Ce que rapportent les derniers résultats PISA : https://www.ouest-france.fr/education/maths-lecture-classement-de-la-france-voici-les-resultats-de-lenquete-pisa-en-trois-infographies-22ecce42-9064-11ee-8602-1e868188f4e2.

[6] La partie du discours qui relève de l’être ou de l’ontologie, à savoir le verbe exprimant l’action ou l’état d’existence du sujet, qui en cela ne fait que rapporter (à la manière du cogito cartésien) une réalité contingente donnée.

[7] L’accent porte sur l’acte performatif de dire pour que cela soit.

[8] Du latin adjectival perversus, dérivant lui-même du verbe pervertere : per-, « contraire à » + vertere, « tourner ». La version pervertie de quelque chose, c’est-à-dire sa per-version, constitue sa déviation par rapport à sa nature propre.

[9] Nous renvoyons ici, pour mieux illustrer ce que nous ne pouvons ici résumer dans un propos condensé, à notre texte Israélisme et syllogisme, considérations sur l’hystérisation, le pathos, et la logique.

[10] Y compris des enfants mineurs…

[11] La Divine Comédie, en commençant par le commencement, l’Enfer

Israélisme et syllogisme, par Sébastien Renault.

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