La nouvelle donne pour le sempiternel bluff israélien autour de l’auto-attentat contre l’AMIA de Buenos Aires en 1994 : la propagande israélienne se dégonfle.

Le nouveau contexte :

  1. Faute de mieux, afin de raviver une mobilisation occidentale contre l’Iran,
    Maria Poumier par Jorge Tapia del Campo
    Maria Poumier par Jorge Tapia del Campo

    les agents d’influence israéliens viennent d’obtenir une nouvelle sentence de la Cour de cassation argentine répétant que c’est l’Iran qui avait organisé « l’attentat antisémite de 1994, concocté par l’Iran, mis en œuvre par le Hezbollah à Buenos Aires », ce que les agents du Mossad avaient affirmé au lendemain même (sic) de la nuit où ils avaient atterri à Buenos Aires pour « mener l’enquête ». « Iran did it », c’est ce qu’on nous répète imperturbablement depuis 30 ans, avec des rappels (comme pour les vaccins ?) à chaque anniversaire, le 18 juillet, d’une explosion qui a eu lieu dans les locaux du centre communautaire juif, et non pas dans la rue, ce qui a été visible dès le premier jour, les vitres du trottoir d’en face n’ayant même pas été brisées… Aucun fait nouveau concernant l’explosion n’est apparu, il s’agit simplement de reprendre des poursuites contre l’ex-présidente Cristina Kirchner en tant que « traître à la patrie argentine et complice du terrorisme de l’Iran », parce qu’elle aurait eu des arrière-pensées, en signant l’accord de 2013 avec l’Iran, visant en fait à protéger les diplomates iraniens qui auraient préparé l’explosion de la bombe à l’AMIA!!! (un précédent jugement l’avait déclarée innocente).

  2. Tout le monde a compris que la guerre contre Gaza n’est qu’une nouvelle étape du plan Balfour : vider la Palestine de ses habitants pour y installer des juifs afin qu’ils perpétuent le projet britannique de maîtrise coloniale éternelle sur la région, par la violence et la division.
  3. Les intérêts britanniques s’opposent à ceux des USA, dans l’étape actuelle, ce qui affaiblit d’autant la propagande israélienne et le chantage de Netanyahou sur le gouvernement de Biden. Celui-ci menace maintenant de réduire les exportations d’armes à l’entité génocidaire, situation totalement inédite.
  4. L’armée israélienne subit des pertes conséquentes, n’a pas pu s’offrir le bain de sang si ardemment souhaité pour anéantir la ville de Rafah, ni forcer l’Egypte à accepter une invasion de Gazaouis ; Tsahal est harcelée par les Houtis au sud, le Hezbollah au nord.
  5. Les sondages évoquent une population israélienne réclamant encore plus de férocité contre les Palestiniens, mais de fait, les Israéliens assiègent les aéroports, et s’installent en masse en Argentine, le sud peu peuplé étant déjà de fait, une colonie israélienne. La société israélienne Navitas Petroleum LP exploite illégalement le pétrole de îles Malouines, toujours occupées par le Royaume uni, qui les appellent Falklands.
  6. Le nouveau gouvernement argentin agit en valet obséquieux d’Israël, le président argentin Javier Milei s’étant précipité à Tel Aviv pour signer des contrats d’exclusivité avec Israël pour l’exploitation du lithium. (Voltaire actualité internationale n°75, 23 février 2024 )
  7. Le Mossad n’est pas parvenu depuis longtemps à organiser un attentat sous faux drapeau pour accuser les Iraniens de terrorisme. Au contraire, il n’a même pas cherché à maquiller le carnage opéré en territoire iranien, au consulat iranien de Damas. Et la sagesse iranienne, combinée avec la prudence de Biden l’échaudé, font capoter le plan israélien de provocation de l’Iran afin d’obliger les USA à s’engager à nouveau dans un soutien inconditionnel à Netanyahou.
  8. Toute la classe politique argentine baisse la tête devant l’intimidation israélienne, mais elle n’est pas dupe.

Quelques évènements déclenchés par l’explosion d’une bombe dans les locaux du centre communautaire juif AMIA :

a) Profitant de l’effet de surprise et de terreur de l’attentat du 18 juillet 1994, qui fit 85 victimes, dont une minorité de juifs, dans un quartier populaire de Buenos Aires, le Mossad, soutenu par le ministre de l’intérieur Carlos Corach (actuellement résident à Paris) confisqua le contrôle de l’enquête et de la propagande ; les enquêteurs argentins arrivèrent à chaque étape à des conclusions opposées à celles des Israéliens, mais ne parvinrent pas à se faire entendre. Le président Menem, d’origine syrienne, avait très vite compris la manœuvre, mais fut l’objet d’un chantage, et finit par perdre son fils dans un bizarre accident d’avion, le 15 mars 1995. (Voir tous les détails du montage frauduleux dans le documentaire AMIA REPETITA, 2014, ci-dessous).

b) Thierry Meyssan est la première voix « alternative » et écouté à l’échelle internationale à avoir montré que l’attentat contre l’AMIA était un attentat israélien sous faux-drapeau qui a servi de répétition générale à ceux du 11 septembre à New York, et à Madrid le 11 mars 2004. (Voir L’effroyable imposture II, 2008)

c) C’est le même Thierry Meyssan qui a montré qu’il est plus que probable que ce soit le génie de l’israélo-américain Elliot Abrams qui ait été à l’œuvre dans le montage technique de la double opération (explosion dans l’ambassade israélienne de Buenos Aires le 17 mars 1992 + auto-attentat à l’AMIA) dans la mesure où il avait déjà prouvé son talent de terroriste en Amérique latine, avec la mise en œuvre du plan Condor, l’activation d’une guerre civile impitoyable au Salvador (comportant l’assassinat de l’archevêque Mgr Romero dans sa cathédrale le 24 mars 1980 ) et du génocide d’Indigènes au Guatemala (1982-83). Elliott Abrams est aussi un artiste de la propagande mensongère (et le numéro 2 du Projet for a New American Century). C’est le même personnage (ou ses sbires) qui a empêché les autorités israéliennes de réagir au franchissement de la frontière de Gaza, survenu le 7 octobre à 7h du matin, jusqu’à 11h du matin ; il s’active depuis le 7 octobre pour accuser le Hamas de toutes les monstruosités imaginables, et gonfler la bulle de la propagande à des niveaux délirants, démentis par les otages israéliens libérés eux-mêmes.

Quelques miracles :

  1. 8 personnalités iraniennes avaient été placées sur les listes de personnes recherchées par Interpol dont un ministre très proche du président Ahmadinejad. L’un d’entre eux, le diplomate Hadi Soleimanpour fut capturé à Londres en 2003, mais le dossier que fournirent les autorités argentines pour réclamer son extradition était tellement inconsistant que les Britanniques refusèrent de l’extrader !!!! Et le bluff israélo-argentin s’arrêta là. L’ex-directeur d’Interpol, Noble exprima son mépris pour ces manigances, des années plus tard.
  2. Le 27 janvier 2013, sous l’impulsion du président Obama, la présidente argentine Cristina Fernandez de Kirchner signa un accord avec le gouvernement iranien pour mener une enquête conjointe (dans son livre Sinceramente, de 2019, elle reconnaît ce patronage).
  3. Le 18 janvier 2015, le procureur Nisman, grassement financé par le lobby israélien aux USA, concrètement le magnat des casinos Sheldon Adelson, ami intime de Netanyahou, est acculé au suicide, après avoir vainement tenté de faire inculper la présidente argentine de « complicité de terrorisme » avec l’Iran: son dossier était vide, il allait être immanquablement démasqué, ainsi que ses parrains patrons de la CIA, qu’il n’aurait pas manqué de mentionner pour se disculper (leur relai l’espion Antonio Stiusso
    Antonio Stiusso
    Antonio Stiusso

    était déjà repéré, et il a aussitôt disparu). Depuis lors, les persécutions israéliennes contre les enquêteurs indépendants n’ont pas cessé, mais n’ont en rien confirmé la version israélienne (insoutenable) sur les faits.

  4. En avril 2024, nouveau miracle (provisoire si l’on veut, mais forcément fécond, comme les précédents), le président Biden, certainement soutenu par l’ex-président Obama, toujours actif, met en œuvre, conjointement avec l’Iran, une stratégie pour modérer les fureurs sionistes, qui n’ont d’autre horizon que les bains de sang généralisés, la stratégie dite du « chien enragé ».

L’Amérique latine à l’initiative :

Non, décidément, l’ère de la propagande israélienne outrancière est terminée, et c’est le carnage israélien sous prétexte de combattre le Hamas qui provoque un rejet universel de celle-ci. L’Amérique latine (l’Argentine avant la prise de pouvoir présidentiel de Javier Milei le 10 décembre 2023, la Bolivie, le Brésil, la Colombie, le Chili, Cuba, le Honduras, le Mexique, le Nicaragua, l’Urugay, le Venezuela, comme l’Afrique du sud, comme l’Espagne, comme l’Irlande, ont clairement manifesté qu’ils n’étaient pas dupes des chantages israéliens, pas plus que la Russie et la Chine. Il nous revient d’obtenir l’arrêt des exportations d’armes vers l’Etat paria-sioniste, et la rupture des relations diplomatiques avec un État qui, s’étant implanté frauduleusement en Palestine par le génocide et le mensonge médiatisé à une échelle jamais atteinte jusque-là, n’a pas appris, en 76 ans, à surmonter ses détestables habitudes héritées des gangsters juifs légendaires. On ne peut pas mentir tout le temps à tout le monde… même si, comme le disait Charles Pasqua, la recette pour brouiller les pistes consiste à multiplier des procès dans les procès, jusqu’à ce que personne n’y comprenne plus rien. Comme le disent les Africains, le mensonge peut bien courir des années et des années, la vérité le rattrape en un jour.

 

 

 

 

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