Pourquoi contrecarrer un consensus artificiellement fabriqué autour du présumé vainqueur

« Pourquoi les Américains sont-ils désarmés, comme paralysés au milieu de tant de révélations dramatiques récentes, qui débouchent toutes sur le vertige face à l’iniquité et la perfidie de nos dirigeants ? Il y a des siècles, on déduisait qu’à tel moment et dans tel contexte, après une immersion assez longue dans les creusets alchimiques, les gens se retrouveraient dans un état psychologique de dépression, comme épuisés par le choc de la vérité. Autrefois, les révélations de crimes énormes auraient revitalisé les motivations pour une action concertée, afin de traduire les perpétrateurs en justice. Au XXI° siècle, avec notre Société du spectacle, les gens se retrouvent en situation de voyeurs de masse dégénérés face aux dernières atrocités de la semaine, assistant à leur propre démission, à laquelle ils aspirent, dans l’espoir d’avoir accès à un siège au premier rang. »

Michael Hoffmann, 2023

 

« La course ne tourne pas toujours à l’avantage des plus rapides, ni la bataille à celui des plus forts, mais c’est sur eux que l’argent intelligent parie ». Damon Runyan

 

Le 27 juin, Joe Biden, le cerveau criminel à l’origine d’une guerre fratricide que l’Ukraine ne peut pas gagner et d’une invasion migratoire entreprise pour générer des millions de nouveaux électeurs démocrates, a devancé l’ancien président Donald Trump lors d’un débat de plus de 90 minutes. Comme l’ont noté les observateurs avant le débat, les attentes étaient si faibles que tout ce que Joe avait à faire pour l’emporter était de maintenir un médiocre semblant de lucidité, ce qu’il a fait.

Je suis conscient du verdict quasi unanime des médias de droite et de gauche qui soutiennent que Trump a brillé lors du débat et a écrasé Biden. Cependant, les faits ne confirment pas cette analyse et je refuse de me soumettre à un consensus fabriqué de toutes pièces.

 

Le président Biden : un traître à notre nation

En dépit d’un blocage et de quelques paragraphes confus qui ne menaient nulle part, M. Biden a répondu de manière beaucoup plus détaillée que M. Trump, dont les généralisations manquaient cruellement de noms, de statistiques et de données orécises. Lorsque l’ex-président a saisi l’occasion de souligner la violence dans les villes de Portland et de Seattle, il a omis de mentionner qui en était à l’origine. Il a dit que des bâtiments avaient été brûlés et que le désordre était important. Qui est à l’origine de ce désordre ? Des incendies criminels allumés par qui ? Il n’a pas nommé les auteurs – la gauche et les Antifa. Son récit était incohérent pour les auditeurs qui n’étaient pas familiarisés avec cette vague référence.

Dans l’un de ses moments les plus forts, Trump s’en est pris à Biden pour son soutien à la légalisation de l’avortement jusqu’au neuvième mois de grossesse. À deux reprises, il a vaguement fait référence à la déclaration d’un « gouverneur démocrate » de Virginie, dont le nom n’a pas été cité, qui a laissé entendre que si un bébé de neuf mois naissait vivant après une tentative d’avortement, il pourrait être décidé de ce qu’il fallait en faire. M. Trump n’a pas pu nommer le gouverneur (Ralph Northam), ni l’année où il avait fait cette déclaration odieuse (2019), comme suit : « Le nourrisson serait mis au monde. Le nourrisson serait maintenu dans un état de confort. Le nourrisson serait réanimé si c’est ce que la mère et la famille souhaitent, puis une discussion s’ensuivrait entre les médecins et la mère. »  Trump n’a même pas pu prononcer le mot « infanticide » à propos du spectacle d’horreur de Northam.

Ce n’est pas un signe de démence. C’est le signe de l’échec abyssal de l’ancien président à s’atteler à une préparation adéquate au débat, y compris la mémorisation de noms, de dates et de faits clés, qui lui avait été proposée par son équipe et qu’il a en grande partie refusée.

  1. Biden, tel un maître d’école vieillissant, s’étant préparé pour le débat, a donné une série de points de discussion en guise de réponses aux questions. Plus d’une fois, il a numéroté ses points. Pendant ce temps, Trump a tiré à plusieurs reprises avec son fusil de chasse, espérant atteindre la cible en répétant de manière monotone ses « grandes » réalisations en tant que président – « les plus grandes de l’histoire », avec lesquelles « tout le monde est d’accord ».

Trump n’a offert aucune vision encourageante de l’avenir. Le pessimisme et le catastrophisme sont ses piliers. Ronald Reagan, un charlatan que je ne respectais pas (le premier président à avoir ouvert les vannes au déluge d’immigration illégale avec sa désastreuse amnistie de masse pour les clandestins, le décret Simpson-Mazzoli), a néanmoins opposé sa prévision d’un destin sinistre pour la nation sous les Démocrates à une vision ensoleillée « It’s morning in America » [C’est le matin pour l’Amérique] sous les Républicains. Trump et nombre de ses partisans peuvent à peine prononcer les mots « Make America Great Again ». Leur vision stygienne du monde n’offre que peu d’espoir ou d’optimisme.

Dans son livre Desolation Island, publié en 1978, l’auteur maritime Patrick O’Brian associe cette forme de négativité et de médisance à l’épuisement, à la trépidation et à la décadence :

Il avait l’impression qu’ils étaient dans un état de peur intense. Il n’y avait pas de signes directs évidents, mais tous deux se plaignaient très souvent : un flot de reproches et de désapprobation… une imputation fréquente de motifs, toujours sujets à se voir discrédités. Cela lui rappelait sa grand-mère maternelle dans ses dernières années, lorsque, de femme forte, sensible et courageuse, elle était devenue faible et querelleuse, l’expression de son mécontentement général augmentant avec sa vulnérabilité.

En plus d’avoir abaissé le ton de notre débat national en introduisant et en popularisant dans le discours présidentiel des expressions vulgaires (« merde ») et un terme mot grossier pour désigner les fesses, Trump a entraîné notre conscience collective plus profondément dans la sénilité prématurée dont Biden est accusé, marquée par la peur et le ressentiment sans aucune influence modératrice.

Il est vrai que si M. Biden avait été confronté à un homme politique doté des pouvoirs de mémorisation et des compétences polémiques de Marco Rubio, il aurait été réduit à un amas de protoplasme baveux. Cependant, face aux généralisations grandiloquentes de Trump, que l’ancien président répétait de manière fastidieuse, et malgré son état physique affaibli, M. Biden a tenu bon. Travaillant sans notes, il a sorti des faits précis qu’il avait mémorisés au cours de ses nombreux jours de préparation au débat.

Trump a la vigueur physique et la virilité. Ce qu’il n’avait pas, c’était la précision ou les détails ; il n’a pas réussi à prouver qu’il maîtrisait ses données. Sa préparation au débat n’avait rien à voir avec l’entraînement intensif de Biden. Trump ne tient pas en place pendant de telles sessions intensives et les détails l’ennuient, et c’était voyant.

Trump a l’apparence d’un homme robuste, mais son esprit se noie dans le superficiel. Dans son accusation potentiellement dévastatrice selon laquelle les politiques d’ouverture des frontières de M. Biden conduisaient à la ruine future de Medicare et de la sécurité sociale, il n’a pas présenté de chiffres, de statistiques ou de preuves tangibles à l’appui de son accusation. Il était peut-être présent physiquement sur la scène du débat, mais mentalement, il se tenait devant un rassemblement de républicains d’un État rouge, en train de prêcher pour des convaincus.

Certes, il a réussi à garder son sang-froid alors que Biden, au début du débat, explosait de colère, déversant une haine vitriolique en direction de Trump. The Donald a déclaré que la place de M. Biden était en prison, mais son inventaire des délits criminels ne mentionne pas une seule fois que Joe avait accepté des pots-de-vin de la part de l’Ukraine lorsqu’il était vice-président.

Trump s’est comporté comme un homme qui n’a pas fait d’études. Il s’est présenté sur la scène du débat avec l’air d’un boxeur poids lourd sur le point d’affronter un poids welter. On se souvient de Max Baer lors de son combat pour le titre de champion du monde contre Jim Braddock, que Braddock avait remporté contre toute attente et pour lequel Damon Runyan  surnomm Braddock « l’homme cendrillon ». Baer avait une droite capable d’arrêter un train, mais Braddock l’a surclassé, parce que Baer avait fait la fête pendant que Braddock s’entraînait.

La fragilité et le manque d’énergie de Biden sont manifestement liés à l’âge. En revanche, Trump, plus vigoureux, n’a aucune excuse. Il a remplacé les arguments par des slogans et des phrases chocs. Il est apparu comme un narcissique creux, alors que Biden a eu l’avantage de tenir « quinze rounds » sans être mis KO.

Considérons également que ce n’est pas tant Trump que le système déteste et craint, mais surtout ses partisans. Au fur et à mesure que nous avançons dans la Révélation de l’étape « Méthode du processus alchimique », la cryptocratie craint désormais la moindre opposition.

La cryptocratie a également tout intérêt à faire de Trump un énorme croquemitaine qui est l’antithèse de tout ce qu’elle représente. Jetons un coup d’œil derrière le battage médiatique.

 

Les trahisons de Donald « Israël d’abord » Trump

Donald « Israël d’abord » Trump, le prétendu homme d’État de « l’Amérique d’abord », a organisé de nombreux événements patriotiques pour les anciens combattants américains lorsqu’il était à la Maison Blanche. Pratiquement les seuls qu’il a oubliés, négligés et symboliquement vilipendés sont les marins âgés qui ont survécu à l’attaque israélienne intentionnelle du 8 juin 1967 contre l’USS Liberty, qui avait tué ou blessé 208 marins américains. Trump a trahi ces hommes.

En outre, selon les déclarations de Tucker Carlson lors de sa conférence de presse ce mois-ci en Australie, le directeur de la CIA de Trump, Mike Pompeo, un fanatique sioniste, a tenté de faire assassiner Julian Assange alors qu’il était emprisonné.

L’une des promesses de campagne de Trump était qu’il ordonnerait la publication de tous les documents de la CIA qui concernaient de près ou de loin l’assassinat du président John F. Kennedy. Pompeo a fait obstruction à la publication complète et Trump a coopéré à cette obstruction, trahissant ainsi la promesse qu’il avait faite au peuple américain. Des milliers de ces documents restent classifiés.

Le meurtre de Jeffrey Epstein dans une prison fédérale à New York alors que les caméras de surveillance « fonctionnaient mal » s’est produit sous la surveillance du procureur général de Trump, William Barr, qui s’en est tiré en qualifiant l’assassinat de suicide. La mort de Jeffrey Epstein n’a jamais fait l’objet d’une véritable enquête. Barr a fait tout ce qui était en son pouvoir pour entraver l’enquête et Trump l’a autorisé à le faire sans objection. Il s’agit d’une trahison choquante. Tucker Carlson résume ici les faits qui prêtent à controverse.

James « Whitey » Bulger a également été assassiné alors que Barr était le procureur général de Trump. Le gangster condamné, âgé de 89 ans, était hospitalisé dans une prison pour un problème cardiaque qui mettait sa vie en danger. Sous Trump et Barr, les fonctionnaires du Bureau fédéral des prisons ont modifié le statut médical de Bulger dans le seul but de le faire transférer dans une prison de Virginie-Occidentale où des tueurs à gages de la mafia attendaient son arrivée. Les responsables de la prison n’ont pris aucune précaution supplémentaire en matière de sécurité, même si Bulger, un mafieux irlando-américain, était largement connu pour avoir été un ennemi de la mafia italienne, ce qui l’exposait à un risque élevé de blessure ou de mort.

Les responsables du bureau de la prison ont ensuite laissé la nouvelle de l’arrivée de Bulger se répandre auprès de plus de 100 employés de la prison et de quelques détenus mafieux qui, moins d’un jour après son arrivée, l’ont torturé et battu à mort dans une cellule dont la porte avait été laissée ouverte. Bulger était sans surveillance dans un fauteuil roulant au moment de l’attentat. On lui a arraché les yeux, et quasiment coupé la langue. À l’époque, Barr avait fait obstruction aux enquêtes, et Trump a consciencieusement joué le jeu.

Sur ordre de la cryptocratie, Epstein et Bulger ont été abattus alors qu’ils étaient sous protection fédérale. Trump et Barr se sont assurés qu’il n’y aurait aucune répercussion pour les commanditaires de ces assassinats.

 

C’est le populisme qui menace la cryptocratie

La cryptocratie ne craint pas tant le zélote israélien Trump que la renaissance grâce à ses partisans d’une campagne qui lui survivra, le populisme – le mouvement américain du 20ème siècle qui a uni gauchistes, conservateurs et indépendants dans une vaillante lutte contre le pouvoir de l’argent. Parmi les illustres populistes qui se sont battus pour la vérité et le peuple américain, citons le gouverneur de l’Oklahoma, William « Alfalfa Bill » Murray, le sénateur Robert LaFollette du Wisconsin, le sénateur Burton K. Wheeler du Montana, le député Charles A. Lindbergh Sr. du Minnesota, le sénateur William Borah de l’Idaho, le gouverneur de Californie, Hiram Johnson, le sénateur Gerald Nye du Dakota du Nord, et l’éditeur Robert R. McCormack. (Cf. Profils du populisme)

 

Donald Trump : L’homme du sionisme à 100 millions de dollars

En termes de politique étrangère au Moyen-Orient, la trahison de Trump est encore plus extrême. Miriam Adelson, méga-donateur de droite qui est « farouchement faucon pour Israël », a donné à M. Trump une « assurance renouvelée que le célèbre geyser d’argent d’Adelson surgirait à nouveau en son nom ». Mme Adelson tient aujourd’hui sa promesse et s’apprête à dépenser 100 millions de dollars pour aider M. Trump dans sa troisième candidature à la Maison-Blanche ».

Trump décerne la médaille de la liberté à Miriam Adelson
Trump décerne la médaille de la liberté à Miriam Adelson, nov. 2018

Elle est la veuve du magnat des casinos Sheldon Adelson, également fanatique du sionisme et méga-donateur de la campagne de M. Trump. Lui et le gendre de Trump, Jared Kushner, ont façonné la politique de Trump au Moyen-Orient, titrant très à droite en faveur de l’État voyou. « Le lien des Adelson avec Trump a été gravé dans la pierre lorsque son administration a déplacé l’ambassade des États-Unis en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem : les Adelson étaient assis au premier rang lors de la cérémonie d’ouverture. »

Selon le journal israélien Haaretz du 3 juin, « Trump a désespérément besoin de l’argent de Miriam Adelson. Elle veut être son plus grand donateur ». En retour, elle veut la souveraineté israélienne sur les terres palestiniennes de Cisjordanie.

Elle est sur le point de devenir l’un des plus grands donateurs de l’élection présidentielle – et, si M. Trump gagne, l’un des citoyens privés les plus puissants ayant un droit de regard sur la politique étrangère américaine. Mme Adelson est « l’une des femmes les plus riches du monde ». Elle est, à certains égards, une copie conforme de son mari sur le plan politique : intensément pro-israélienne, radicalement partisane et convaincue qu’il faut […] utiliser son argent, qui dépasse les 30 milliards de dollars, et son empire médiatique pour acheter de l’influence et façonner le monde ».

Miriam Farbstein est née en Palestine en 1945 « et parle couramment l’hébreu israélien, son anglais étant marqué par un fort accent israélien. Ancien officier de l’armée israélienne, elle passe la plupart de son temps non pas dans sa résidence de Las Vegas, mais en Israël, où elle possède la double nationalité.

Elle a le même conseiller rabbinique – Shmuley Boteach (prononcer « Botea ») – que feu Michael Jackson et le candidat à la présidence Robert F. Kennedy Jr. C’est le rabbin « Boteach (qui) a présenté les Adelson à Jared Kushner. Finalement, le couple s’est assis à la table de M. Trump lui-même à la fin de l’année 2015. M. Adelson l’a trouvé « très charmant » et, au cours de l’année suivante, le couple a insisté auprès de lui et de M. Kushner sur le transfert de l’ambassade. »

En 2020, les Adelson ont investi 90 millions de dollars dans un super PAC pro-Trump. Ike Perlmutter, un milliardaire ancien directeur général de Marvel Entertainment, a lui-même lancé un super PAC pro-Trump.

Sources : « The Pro-Israel Donor With a $100 Million Plan to Elect Trump » (New York Times, 25 juin) ; et « Trump is Desperate for Miriam Adelson’s Cash » (Haaretz, 3 juin).

On ne rendra pas l’Amérique à nouveau grande en soutenant et en finançant avec l’argent de nos impôts le meurtre de masse de femmes et d’enfants – qu’il s’agisse de bébés américains avortés ou de mères palestiniennes bombardées et abattues avec leurs enfants à Gaza.

 

Le jour de l’élection, en novembre, j’écrirai au nom du représentant Thomas Massie (R-KY), un homme d’État et un patriote qui représente tout ce que M. Trump n’est pas. Avec la plus grande traîtrise, M. Trump a rabaissé M. Massie au rang de « tribun de troisième ordre » qui devrait être « éjecté du Parti républicain ».

 

Bien que très diminué, Biden reste un cerveau criminel, un président épouvantable et un être humain encore pire. Pourtant, je répugne à échanger un diable contre un autre plus petit. Nous ne pouvons pas tromper Dieu. Chaque compromis avec les ténèbres plonge notre nation plus loin dans « le fiel de l’amertume et le noeud coulant de l’iniquité ». (Actes 8:23). Notre destinée chrétienne, c’est la liberté, et non la servitude, et elle n’est accessible que par la « porte droite et étroite » (Matthieu 7:13).

Michael Hoffman’s Revelation of the Method

 

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