Iphigénie, l’Iran et la Vierge
Par Maria Poumier
Les grands mythes donnent la clé des phénomènes politiques capitaux. Dans les relations entre l’Iran et l’Occident, La Vierge Marie, mère de Jésus, peut triompher du terrible mythe d’Iphigénie, qui résume parfaitement le suicide « sociétal » de l’Occident.
La légende d’Iphigénie
La légende grecque raconte qu’Agamemnon, pour s’assurer de la victoire contre Troie (dans l’actuelle Turquie) fit exécuter sa fille chérie, sur ordre de la déesse Artémis. Malheureusement, il avait choisi la mauvaise divinité protectrice, la mauvaise guerre, et la mauvaise victime expiatoire : il perdit sa fille Iphigénie, son fils Oreste, sa femme Clytemnestre, il perdit la guerre, et il fut assassiné par l’amant de sa femme Égiste.
Dans la fallacieuse attaque médiatique constamment réactivée contre l’Iran, sous prétexte que l’Iran sacrifierait les femmes en général, on ne peut que constater tristement que « c’est celui qui le dit qui l’est », c’est l’Occident qui sacrifie ses jeunes filles, pour une cause fallacieuse et pour un faux dieu. Insistons sur un détail décisif de la légende : la déesse Artémis, qui ordonne le sacrifice d’Iphigénie, est la déesse célibataire, celle des femmes tueuses, qui se passent des hommes, qui les nient et les renient.
L’Occident est aveugle
Cela peut être difficile à comprendre pour les Occidentaux, aveuglés par leur vanité, leur certitude d’avoir raison, et de pouvoir imposer leurs raisonnements aux autres peuples. Mais on est tenté de dire que les Occidentaux ont perdu la raison et la capacité de raisonner sur de multiples sujets, depuis longtemps. Israël, qui tient les agences de presse et leurs chiens fidèles les grands médias, voudrait que l’Otan attaque frontalement la République islamique d’Iran. Ce n’est pas la première fois que des campagnes de diffamation sont organisées pour provoquer des troubles, devant, selon les programmateurs israéliens, déboucher sur la chute des gouvernements élus en bonne et due forme.
L’État profond contre l’Iran
En 2010 la tentative de « révolution colorée (verte) ou « coup d’Etat par le bas », avait échoué ; à chaque épisode, pour le public occidental, la condition féminine est l’appât afin de mobiliser l’opinion en vue d’une guerre contre l’Iran. Il y a eu l’affaire Sakineh, la femme soit disant lapidée avec l’accord des tribunaux ; et l’affaire Neda, montée depuis la Grande Bretagne, pour faire accuser la police de Téhéran du meurtre d’une jeune actrice à qui on avait promis de l’exfiltrer en Grande Bretagne, aussitôt qu’elle aurait joué, sous l’œil de caméras de la BBC, le rôle de victime de brutalités policières : mais Neda en mourut effectivement. On en est à la troisième tentative, avec la mort prématurée de la jeune Mahsa Amani, sous prétexte d’un voile mal attaché. Mais même l’AFP reconnaît qu’elle n’a pas été assassinée en pleine rue par des sbires aux ordres du pouvoir, même l’AFP reconnaît qu’elle a succombé à une maladie ! Chaque fois, d’immenses manifestations de ont lieu en Iran, chaque fois, les médias occidentaux les cachent, ou les déforment.
La situation est pour le moins confuse. Mais on peut constater les échecs à répétition de la propagande occidentale à faire chuter le gouvernement iranien, malgré l’usage forcené de la corde sensible du féminisme et des droits des femmes qui seraient, nous dit-on, l’apanage des démocraties qui obéissent aux consignes de l’État profond, autrement dit du cerveau israélien, incarné actuellement par Georges Soros et quelques autres malfaiteurs. Comment l’expliquer ?
Voilées et actives
Comme chacun peut le constater, en Iran, toutes voilées qu’elles sont, les femmes vont à l’université, en sortent avec d’excellents diplômes, occupent des postes de responsabilité dans toute la hiérarchie du monde du travail, exactement comme en Occident. Comme en Occident, elles ont adopté la pilule contraceptive, qui est autorisée, et ont fait chuter à des niveaux dramatiques la natalité iranienne, de façon comparable à ce qui se passe en Occident chez les autochtones. Dans les milieux de la culture, bien des jeunes femmes rejettent même l’idée de fonder une famille, comme en France, dans la génération de Simone de Beauvoir, où elles étaient convaincues qu’il fallait choisir, entre la maternité et l’autonomie financière que garantissait la vie professionnelle. En 2021, le gouvernement a entamé une campagne pour dynamiser à nouveau la natalité. L’avortement n’est permis que pour les femmes mariées.
Et pourtant, le voile est toujours là, quarante ans après la révolution khomeyniste. Coïncidence ? On observe en Occident que les musulmanes reviennent à l’usage du voile, à grande échelle, malgré tous les discours assénant que le voile est le symbole de l’asservissement des femmes. Qu’est-ce qui se cache, et se révèle, derrière ce voile choisi, en dépit des coups de boutoir supposément féministes de l’Occident ?
La révolution khomeyniste
Elle fut populaire précisément parce qu’elle s’appuyait sur le ressort de l’indignation populaire contre les mœurs occidentales dépravées de la cour du Shah, et des élites prédatrices autant qu’américanisées. La guerre de classe contre la ploutocratie locale, le nationalisme, l’immense tradition philosophique et religieuse de la Perse, intensément vivante dans l’éducation et la culture de tout le pays, et un féminisme bien compris : voilà tous les facteurs du triomphe de la révolution de 1980. Et ce sont les mêmes ingrédients qui assurent aujourd’hui la solidité spirituelle de l’Iran, malgré les efforts des divers services secrets occidentaux.
Les penseurs grecs avaient bien compris la malédiction des « Atrides », ces familles capables de tous les meurtres en leur sein, parce que chacun est en guerre contre les autres pur la domination ; c’est dans ce cadre de réflexion politique qu’Euripide interpréta le mythe du sacrifice d’Iphigénie comme une clé de compréhension de l’absurdité et du crime contre les nouvelles générations qui président aux abus de pouvoir, en particulier dans leur propre univers, celui des Grecs, des « hommes blonds » de l’Europe. Un drame prémonitoire, comme tant d’autres tragédies de la Grèce ancienne.
Le néo-féminisme occidental sacrifie les jeunes filles
C’est le néo-féminisme d’Etat, lourdement asséné comme une valeur indépassable autant qu’obligatoire, qui sacrifie de nos jours les jeunes filles en masse, en Occident, selon un schéma articulé comme suit :
L’avortement est valorisé
- l’avortement est encouragé par toutes les instances, en particulier le Planning familial, au moyen de toutes les techniques, et ceci depuis la conception jusqu’à l’accouchement. Toute tentative pour limiter les cas où l’avortement peut être pratiqué légalement est assimilé à une atteinte aux « droits des femmes ».
- L’avortement est encouragé chez les jeunes filles, comme simple solution à un accident, une opération bénigne, salutaire et sans effets secondaires comparable à une extraction dentaire.
- L’avortement est indispensable pour l’industrie et le commerce de la reproduction artificielle : dans tous les cas de figure, on commence par prélever des cellules sexuelles et provoquer une fécondation forcée, afin de disposer d’un certain nombre d’embryons, parmi lesquels on effectue un tri : sur 10 embryons, on n’en gardera que deux ou trois ; lors de la grossesse, bien souvent, on en sacrifiera encore un, ce qui s’appelle « réduction embryonnaire, ou fœtale ». Mais les frigos des laboratoires débordent encore d’embryons non réclamés, qui seront jetés à la poubelle au bout de quelques années, ou subrepticement « recyclés » pour la recherche universitaire. Il y a une logique relevant de la sorcellerie dans les technologies reproductives : pour réaliser un vœu de fécondité, et mettre au monde des enfants artificiels, le massacre de nombreux innocents qui ne verront jamais le jour est l’étape obligée.
L’avortement est massif
- Les résultats sont là : un avortement pour 5 enfants conçus, pour ce qui est des « grossesses spontanées » comme disent les maquignons, c’est-à-dire des conceptions naturelles résultant d’un élan amoureux réciproque, l’immense majorité des cas. Or cela ne concerne pas seulement les femmes qui ont déjà « trop » d’enfants », ou les femmes adultères, mais principalement les jeunes filles « modernes » ; la virginité n’étant plus une valeur, les jeunes filles, avant même de songer au mariage, commencent leur vie amoureuse par le sacrifice du premier fruit de leurs entrailles, en commettant un crime contre elles-mêmes, contre leur descendance, contre les hommes en tant que pères.
Le dérèglement mental s’en suit
- Des troubles mentaux se développent, chez la femme qui avorte, mais aussi au-delà, forcément, dans la mesure même où ce crime fondateur multiple est nié en tant que tel, est banalisé en tant qu’acte hygiénique n’engageant que la jeune femme, ce qui est un déni de la réalité. On observe des troubles mentaux chez les femmes qui ont avorté, parfois avec des années de retard, troubles qui ne peuvent être soignés que par la prise de conscience de la femme de la violation de sa nature qu’elle a commise ; troubles mentaux chez les hommes, qui ont accepté voire encouragé par une conduite négative la mise à mort de leur descendant ; troubles mentaux et révolte chez les frères et sœurs d’un enfant avorté, qui se savent les survivants d’un crime de masse, commis précisément au cœur de leur famille.
Israël, pionnier de la reproduction artificielle
C’est l’Etat d’Israël, et les opérateurs en chef de ses pratiques, se réclamant tous de l’idéologie israélienne, qui a mis au point la technologie de la grossesse artificielle, la commercialisation mondiale des procédés et des produits, la promotion publicitaire de la marchandisation de toute cellule, de tout organe, de toute vie humaine, la législation transgressive de toute tradition religieuse, imposée dans nos pays, et aboutissant au délitement de tous les liens sacrés selon la nature : lien de paternité, de maternité, de filiation et de fraternité, devoir de protection des faibles, vocation de la médecine à sauver des vies, et non pas à en massacrer, pour la prospérité du business. La propagande cherche à faire de nous des gens parfaitement soumis à la logique juive pseudo-religieuse.
- Le business commande l’expansion sans limites de la procréation artificielle, si bien qu’il y a une pente très difficile à remonter en faveur de la diminution des enfantements normaux, selon la nature. Comme pour le marché des chiens ou des chats domestiques, il faut que chacun accepte le principe de la stérilisation, morale et physique et de l’eugénisme, c’est-à-dire du choix individuel de la progéniture qui convient au maître, aux maîtres du jeu occidental, en l’occurrence.
- Lorsqu’un peuple européen tente de s’alarmer de l’extinction programmée pour laquelle il est ciblé, on ne lui propose que deux remèdes : la procréation artificielle, et/ou sa pénétration-dissolution par d’autres peuples. L’Occident chasse de son horizon tout encouragement à un rebondissement de la natalité des autochtones, qui serait la seule garantie de perpétuation de ce peuple en tant que tel.
Le marché de la procréation
- Pour développer la reproduction artificielle, il est indispensable d’en étendre le marché, avec des publicités aussi flatteuses que trompeuses, aux personnes naturellement stériles, en particulier aux homosexuels. D’où l’intense propagande pour l’homosexualisme, et le changement de sexe, présentés comme des niveaux supérieurs d’humanité, de maîtrise de son humanité, d’accès à une transcendance de la condition humaine. On stimule de façon délirante ce qui reste d’instinct vital de ces franges de la société, pour en faire, comme dernier recours, des acheteurs de bébés privilégiés. On touche le fond avec la campagne actuelle du Planning familial, censé protéger la famille, encourageant le fantasme de l’homme capable d’enfanter. Comme le dit la critique chrétienne, c’est le dernier degré de la déshumanisation qu’on veut nous imposer.
La résistance ne peut être que religieuse
- Aucune religion ne valide cet engrenage de crimes individuels et de suicide collectif. Les pays les plus catholiques et les pays les plus musulmans sont ceux qui résistent le mieux au véritable chantage exercé sur les jeunes générations, dans nos pays.
- La tradition africaine protège les Africains et les descendants d’Africains des pièges occidentaux, qu’ils s’affilient à l’islam, au judaïsme ou à l’islam, ou encore se fient à leur religions autochctones, basées sur le culte des ancêtres, à leur sens du clan élargi et à leurs croyances familiales communes.
La réflexion laïque
- Les populations les plus désarmées spirituellement sont désormais acculées au rejet de la propagande occidentale, dans la mesure où celle-ci viole les instincts vitaux de chacun mais aussi le bon sens et les capacités de logique de chacun. En effet, le néo-féminisme, qui est la religion d’Etat en Occident, est maintenant face à l’impasse de ses contradictions : les femmes rejettent la tutelle des homosexuels qui veulent leur dicter leur agenda, et leur voler la maternité, les transgenres voulant se faire passer pour ce qu’ils ne sont pas afin de multiplier les privilèges, y compris sur le terrain des sports, les enfants qui n’aiment plus et ne respectent pas leurs parents, mais les jugent sévèrement, puis les abandonnent dans le grand âge, les personnes âgées regrettant de ne pas avoir de petits-enfants, etc.
- La résistance laïque est paralysée, parce qu’elle devrait déboucher sur la reconnaissance de ses erreurs, et l’abrogation de certaines législations « démocratiques » que les précédentes générations acharnées à laïciser la société ont mises en place. Cela suppose une conversion, vers l’une des religions reniées dans une étape antérieure. L’étape décisive est celle du refus de l’avortement, clé de voûte du système. Aux Etats-Unis, la cour suprême a donné un formidable élan à cette dynamique. Mais toute conversion spirituelle est un accouchement spirituel douloureux et difficile.
L’alliance entre musulmans et catholiques
- C’est la condition sine qua non pour faire reculer la nouvelle barbarie et ses sicaires. En effet, les tenants de la vision juive sioniste du monde s’acharnent à les dresser les uns contre les autres. Il faut sortir du piège mortel. Nombreux sont les penseurs qui y travaillent, en particulier depuis la décolonisation des pays musulmans. Cela suppose une remise en question des uns et des autres.
L’Iran, peuple des martyrs
- L’Iran a toutes les raisons du monde de rester le pays phare de la résistance, parce qu’elle capitalise, si l’on peut dire, toutes les agressions d’origine israélienne. Résumons-les :
- Massacre à répétition de ses chercheurs dans le domaine du nucléaire
- Sanctions visant à provoquer l’étrangement de l’économie iranienne
- Tentative de génocide à terme par le Covid 19 et les vaccins occidentaux, lors d’une épidémie récente qui a attaqué la Chine avec une première source virale, puis immédiatement après, certains ont attaqué l’Iran avec une autre source virale plus pernicieuse, faisant énormément de victimes et paralysant les élites iraniennes pendant plusieurs mois. Rappelons que les « vaccins » occidentaux commencent à révéler leurs effets secondaires graves, sans que nul ne puisse prévoir quand les injectés survivants retrouveront une vitalité victorieuse.
- Bombardements et incursions militaires israéliennes en Syrie et en Irak, expressément dirigées contre la résistance libano-iranienne.
- Assassinat du général Soleimani, dirigeant militaire de la résistance mondiale, le 3 janvier 2020.
Les armes de la résistance spirituelle
Le culte marial
L’Iran partage avec tous les chrétiens et tous les musulmans le culte à la Vierge Marie, ce qui est un puissant moteur commun pour retrouver la lucidité sur le sujet du féminisme. La légende commune autour de la sainte Vierge concentre l’essentiel des thèmes du combat féministe : une jeune fille tombe enceinte, et risque la lapidation, puisqu’elle n’est pas mariée. Selon les normes occidentales modernes, la seule conduite appropriée aurait dû être la décision d’avorter secrètement, pour ne pas « pénaliser son avenir ». Or elle est sauvée par Joseph, un homme au grand cœur, accordant toute sa confiance à sa fiancée, en dépit des « évidences », et capable de braver la réprobation. Tant l’islam que le christianisme reconnaissent la virginité de Marie, ce qui est un colossal défi au scientisme moderne. C’est à ce niveau que la puissance spirituelle de Marie est éclatante, car c’est une façon de dire que l’Esprit (saint, cela s’entend) ne peut habiter que les personnes vierges, intactes, pures de toute tentation ou malfaisance ; la position naturellement spirituellement subordonnée des femmes par rapport aux hommes les rend spécialement aptes à développer leur virginité spirituelle. Les musulmans développent en outre la légende de Marie femme d’action, celle qui a su éduquer son fils Jésus pour en faire le héros de toute l’humanité: elle portait en elle l’esprit critique de son temps, et la volonté de surmonter ses impasses.
Le sens du voile
Pour toutes ces raisons, et particulièrement dans le contexte actuel, les femmes qui choisissent de porter le voile en Iran, selon leurs ancêtres, parce qu’il les embellit, et ceux qui leur recommandent de continuer à porter le voile que portait Marie, portent en fait la prière des véritables agents civilisateurs de l’humanité. Cela ne signifie pas qu’il faille imposer des coutumes vestimentaires étrangères à d’autres peuples. Le voile n’est qu’un signe parmi d’autres. Mais il signifie haut et fort le rejet des engrenages qui mènent au dérèglement culminant dans la pornographie, l’extrême visuel opposé, que les USA et Israël utilisent comme arme politico-culturelle pour détruire l’âme des peuples. Ils l’ont fait en Palestine, ils l’ont fait en Irak, et les mafias le font impunément en Occident, où elles cherchent à rendre addicts jusqu’aux enfants, au moyen des smartphones.
La perte de foi suicidaire de l’Occident
Nombreuses sont les légendes évoquant le chagrin de la jeune fille trop gâtée qui jette à la mer une perle ou un anneau d’or, puis regrette amèrement son geste insensé : l’Occident brise toute la chaîne naturelle de l’engendrement et de l’enfantement, dont il ne sait plus s’émerveiller. Le résultat est un deuil sans fin de ce que les peuples ont de plus précieux : le miracle de leur durée, au fil des générations, et la fécondité de l’âme virginale, qu’ils ont voulu vendre au diable.[1]
Il est temps de revenir à l’ordre naturel de la vie et de la mort, il faut dénoncer avec les religions les mensonges et crimes de la marchandisation de l’humain, la nouvelle manie fétide des marchands du temple.
[1] Voici un poème publié en 1889, de José Martí, poète, penseur et créateur politique de Cuba :
Une Mauresse à Tripoli
Avait une perle rosée, une grande perle:
Elle la jeta, dédaigneuse, à la mer, un jour :
Toujours la même, j’en ai assez de la voir!
Quelques années plus tard, les gens pleurent
en la voyant près du rocher de Tripoli,
car elle dit à la mer, la folle Mauresse :
O mer, O mer, rends-moi ma perle !
Una mora de Trípoli tenía
Una perla rosada, una gran perla:
Y la echó con desdén al mar un día:
?«¡Siempre la misma! ¡ya me cansa verla!»Pocos años después, junto a la roca
De Trípoli… ¡la gente llora al verla!
Así le dice al mar la mora loca:
?«¡Oh mar! ¡oh mar! ¡devúelveme mi perla!»