Les étonnants résultats des Nigérians au Scrabble

Une mise à jour du débat sur le QI

par CHANDA CHISALA Chanda Chisala

 

Commençons par saluer quelques (re)tweets bienveillants de la part des « héréditaristes » (HBD) sur mon dernier article publié sur Unz.com au sujet du rapport entre le QI et la race (Why Do Blacks Outperform Whites in UK Schools ?  « Pourquoi les noirs ont-ils de meilleure scores que les blancs dans les écoles du Royaume-Uni »):

 

Après la mort récente du grand James Flynn, j’ai pensé que je devais enfin me remettre à écrire des articles actualisés sur le Scrabble de compétition et sur les raisons pour lesquelles, après toutes ces années, il pose toujours un problème statistique fatal pour l’hypothèse du QI selon la race.

J’aborderai certaines des réfutations qui ont été écrites depuis ma dernière série d’articles sur le Scrabble, dont l’une publiée dans une revue universitaire (par Emil Kirkegaard), qui a été saluée par certains HBDers comme réfutant clairement ma thèse (Kirkegaard soutient que le Scrabble n’est pas vraiment exigeant d’un point de vue cognitif). Je partagerai également de nouvelles données concernant les performances des juifs ashkénazes au Scrabble, qui devraient mettre un terme à la question de savoir si le Scrabble compétitif est cognitivement exigeant. Après tout, la surreprésentation juive devrait augmenter avec l’accroissement des exigences cognitives d’une performance compétitive équitable, si l’on en croit la position des HBDers sur le QI ashkénaze.

 

Pourquoi le Scrabble est exemplaire

La thèse qui s’appuie sur le Scrabble est simple : s’il est vrai qu’en moyenne, les Africains noirs d’Afrique obtiennent des résultats extrêmement faibles aux tests scolaires et d’intelligence parce qu’ils grandissent avec beaucoup moins de ressources éducatives et culturelles modernes (comme Flynn en conviendrait), alors ils devraient obtenir des résultats « extrêmement bons » (par comparaison) dans les concours cognitifs qui ne nécessitent pas trop d’exposition culturelle de qualité (comme Jensen en conviendrait). Un expert en Scrabble ne nécessite l’accès qu’à un seul livre ancien qui est disponible dans tous les pays qui utilisent une langue occidentale : le dictionnaire. Au-delà, la maîtrise dépend de la capacité à manipuler mentalement et à anagrammer les lettres que vous avez tirées au sort (vous ne disposez que de 2 minutes en moyenne par partie), tout en évaluant simultanément les cases qui maximiseront vos points par rapport à votre adversaire (ce qui signifie que vous devez également estimer en permanence quels seront les initiatives les plus probables de votre adversaire). Aucun accès à des enseignants bien formés, à de grandes bibliothèques, à des ordinateurs ou même à des télévisions (pour les émissions éducatives comme Sesame Street) n’est requis ; il suffit d’avoir des aptitudes mentales brutes et non filtrées.

 

Ce que l’hypothèse génétique prédit en fait, c’est que c’est précisément dans ces types de « tests » cognitifs non académiques et relativement exempts de culture qu’un écart biologique (intelligence générale) devrait être le plus évident (voir l’hypothèse de Spearman d’Arthur Jensen).

 

Le cas du Nigéria

Il se trouve que le Nigeria est la nation la plus performante au monde au Scrabble anglais, tandis que les pays africains francophones sont également les plus dominants au Scrabble français, en dépit du fait que les meilleurs joueurs des pays occidentaux sont des nerds au QI très élevé, dotés de talents mathématiques visiblement exceptionnels (oui, le Scrabble de compétition est bien plus un jeu de mathématiques qu’un jeu de lettres, en raison de l’obligation pour le joueur d’effectuer des calculs et des stratégies sans fin pour placer les lettres de son chevalet).

 

Observez également que les joueurs nigérians sont relativement plus nombreux dans les classements les plus élevés. Cela ne devrait pas se produire si la raison de leur bonne performance était leur participation plus élevée ou une culture du Scrabble plus forte. C’est l’inverse qui devrait se produire.

 

Pays Nombre de joueurs dans le

Top 10, Top 100, Top 1000

Nigeria                               2             28                        58

États-Unis                         1             20                        73

Angleterre                        1             91                          27

Les 3 premiers pays pour le Scrabble. Source : Classement WESPA, dernière mise à jour le 17 octobre 2020.

 

Lorsque j’ai publié pour la première fois ma série sur les experts au Scrabble et sur les raisons pour lesquelles ils représentent une anomalie pour l’hypothèse génétique raciale du QI, la réaction initiale de nombreux membres de la communauté de la biodiversité humaine (HBDers/IQists) a été le rejet immédiat ou la dérision, certains manifestant même un peu de panique, car ils voyaient instinctivement un problème potentiellement fatal pour leur précieuse hypothèse, si l’expertise de haut niveau dans ce jeu était en effet aussi exigeante sur le plan cognitif que je le suggérais. Ils ont obstinément insisté sur le fait que le Scrabble n’était pas cognitivement exigeant. D’autres sont allés jusqu’à suggérer qu’il s’agissait, au mieux, d’un jeu du hasard (ce qui devrait expliquer pourquoi un chanceux a remporté cinq fois le championnat du monde anglais et deux fois le championnat du monde français… ? [1]).

 

S’appuyer sur Lynn

 

Dieu ne manque jamais de nous divertir avec son grand sens de l’humour, à condition que nous soyons un peu patients. Peu de temps après avoir terminé ma série sur le Scrabble, j’ai été stupéfait de voir quelqu’un de très respecté dans la communauté HBD – le prodigieux chercheur et parrain intellectuel lui-même, Richard Lynn – commencer à utiliser exactement le même argument au Scrabble, non pas dans son habituel débat sur le fossé racial, mais pour défendre son hypothèse tout aussi controversée sur le fossé entre les sexes (les hommes adultes sont biologiquement plus intelligents que les femmes adultes, dit-il, comme le démontrent leurs meilleures performances au Scrabble). Il a même cité les mêmes sources que celles que j’ai utilisées pour prouver que les exigences cognitives élevées du Scrabble de compétition entre experts de haut niveau permettent une discrimination objective sur la base des capacités mentales.

 

Dans un numéro spécial de 2017 de Mankind Quarterly consacré à l’analyse de l’hypothèse de l’écart grandissant entre les sexes de Lynn (qui comprenait une critique de James Flynn lui-même), Lynn écrivait ce qui suit :

 

 Le scrabble est un autre jeu cognitivement exigeant qui consiste à combiner des lettres pour former des mots. Toma, Halpern et Berger (2014) ont montré que les meilleurs experts en scrabble ont « des niveaux extraordinairement élevés de capacités de mémoire de travail visuospatiale et verbale » et obtiennent un score supérieur de 1,23d à celui des étudiants d’élite qui ont obtenu le 93e percentile du SAT quantitatif. Il y a eu 38 vainqueurs du championnat national américain de scrabble 1978-2016 et 16 vainqueurs et finalistes du championnat national canadien de scrabble 1996-2013. Tous ces gagnants étaient des hommes. [souligné par l’auteur].

 

J’ai cherché en vain une voix parmi les HBDers qui pouvait penser qu’il était « ridicule » pour Lynn d’utiliser les performances au Scrabble comme un moyen objectif pour comparer les niveaux du potentiel cognitif entre deux groupes – limités par le nombre de personnes qu’ils peuvent avoir à l’extrémité droite de la courbe de l’intelligence. Un silence assourdissant s’est abattu sur la sphère des bavards du quotient intellectuel !

 

Comme j’ai étudié cette question un peu plus que mon surprenant nouveau partenaire de Scrabble, Richard Lynn, je peux offrir gratuitement une petite mais importante correction factuelle à sa déclaration sur le genre ci-dessus : il y a en fait eu une femme qui a remporté le championnat national américain de Scrabble. La regrettée Rita Norr, une informaticienne, a gagné en 1987 ; aucune femme ne s’est approchée de la victoire au championnat du monde anglais de Scrabble, et il est désormais tout aussi improbable que l’exploit de Rita Norr se reproduise au niveau national, car de plus en plus de matheux ont été attirés par le jeu après la publication d’un livre étrangement inspirant intitulé Word Freak (Le fou des mots) sous-titré « chagrin, triomphe, génie et obsession dans le monde du Scrabble de compétition ». La question de savoir si cette différence de performance révèle effectivement un écart cognitif moyen entre les sexes ou simplement une différence de distribution de la courbe de QI (ou même simplement un écart spécifique entre les sexes en matière d’aptitude aux mathématiques) est une question sur laquelle je choisirai d’être agnostique dans le cadre de la présente analyse. Ce qui compte, c’est que les femmes blanches sont censées être beaucoup plus intelligentes que les hommes noirs, en particulier ceux originaires d’Afrique, selon l’hypothèse raciale.

 

Si Lynn avait lu mes articles sur le Scrabble, y compris la partie où j’ai parlé de l’écart curieux entre les performances des hommes et des femmes au sommet (dans un jeu où la participation des femmes est en fait plus élevée aux États-Unis, contrairement à ce qui se passe aux échecs), on comprendrait pourquoi il n’a pas cité mon travail. Ses lecteurs verraient exactement comment j’ai déjà utilisé cet écart cognitif apparent entre les sexes pour contester logiquement l’hypothèse de l’écart cognitif racial de Lynn et al, puisqu’il est impossible d’affirmer logiquement ces deux propositions (l’écart biologique entre les sexes et l’écart racial biologique entre les Noirs et les Blancs), compte tenu de ces preuves contrastées.

 

L’utilisation du Scrabble pour affirmer l’existence d’un fossé entre les sexes constitue donc un auto-goal involontaire contre l’hypothèse du fossé racial (et Lynn a été très prolifique en matière de tirs dans son propre pied au fil des ans) : si le fossé entre les sexes au Scrabble confirme un fossé cognitif biologique, alors, pour les mêmes raisons, il réfutera l’hypothèse raciale génétique puisque le fossé racial entre les Noirs et les Blancs est censé être beaucoup plus important que le fossé entre les sexes (30 points ou plus entre les Noirs africains et les Blancs contre seulement 4 points ou moins entre les hommes blancs et les femmes blanches). Cela implique que s’il existe un véritable écart génétique entre l’intelligence des Noirs et celle des Blancs, il devrait être inférieur à l’écart de 4 points de QI (ou moins) entre les sexes (et à ce stade, l’écart génétique pourrait aller dans les deux sens, franchement), s’il est vrai que le sexe se différencie dans toutes ces distinctions par un écart dans le potentiel cognitif. On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre.

 

Même les quelques HBDers qui rejettent l’affirmation de Lynn selon laquelle il existe un véritable écart de QI entre les sexes (peut-être parce qu’ils ne veulent pas se voir « annulés » sur trop de fronts) ne peuvent pas échapper à ce problème. Tout d’abord, même si vous pensez que la seule raison pour laquelle les femmes sont universellement surclassées au sommet des domaines et concours cognitifs est l’éventail plus large des capacités masculines (plus d’hommes au sommet et au bas de l’échelle), vous avez toujours du mal à expliquer les performances des Africains puisque le QI nominal de ces derniers est censé être si bas qu’un éventail de capacités légèrement plus restreint chez les femmes blanches devrait toujours les placer loin devant les hommes africains dans n’importe quel concours cognitif (en supposant que les hommes noirs disposent d’un éventail plus large). Le fait que ces mêmes héréditaristes prétendent avoir découvert que l’éventail des capacités des Noirs est nettement inférieur à celui des Blancs (selon Jensen, les Noirs américains ont un écart-type de QI de 12 contre 15 pour les Blancs, ce qui le rendrait inférieur à celui des femmes blanches et ajouterait des problèmes supplémentaires à l’hypothèse raciale) n’est pas non plus une bonne chose. Mais nous n’avons même pas besoin de supposer que l’écart-type des Noirs est inférieur à celui avancé par Jensen dans cette analyse, car cela rendrait notre effort de falsification quantitative de l’hypothèse génétique beaucoup trop facile !

 

En outre, si les performances des hommes africains supérieures à celles des femmes blanches résultent uniquement d’un autre facteur chez les hommes qui supplante l’avantage des femmes blanches en matière d’intelligence (testostérone ou compétitivité ou quelque chose en rapport avec le chromosome Y), aucune femme africaine n’atteindrait de tels niveaux de compétence puisqu’elle serait désavantagée à la fois par une intelligence raciale plus faible et par une gamme de capacités plus réduite (ou testostérone ou autre facteur supposé désavantager les femmes). La meilleure joueuse du Nigeria, Tuoyo Mayuku Tuoyo Mayuku  (qui n’obtient presque jamais de visa pour se rendre à des tournois en dehors de l’Afrique), est tellement douée qu’elle a déjà réussi à battre le joueur le plus fort du monde, Nigel Richards (2-1), lors d’un tournoi organisé par le Nigeria en 2010, ce qui est un exploit très rare pour n’importe quelle joueuse. Il s’en est fallu de peu qu’elle ne devienne la première femme à remporter un tournoi nigérian lorsqu’elle a été battue en finale par l’ancien champion du monde nigérian, Wellington Jighere.

 

Nigel Richards

 

 

Cela ne signifie évidemment pas que Mayuku est aussi forte que Richards (que les Nigérians considèrent toujours, à juste titre, comme le plus grand joueur de tous les temps). En fait, lorsque Richards est retourné au Nigeria en 2013, il a pris sa revanche sur elle, avant d’être à son tour battu par le vétéran nigérian-américain Sammy Okosogah, le joueur le plus célèbre du Nigeria, qui était classé premier aux États-Unis à l’apogée de sa carrière de joueur actif (voir le match contre Richards).

 

Malgré l’impossibilité pour elle de jouer au niveau international pour gagner plus de points, la meilleure joueuse du Nigeria est toujours classée parmi les cinq meilleures joueuses du monde. Encore une fois, cela devrait être très improbable si la seule raison pour laquelle les femmes blanches ne peuvent pas jouer au niveau des hommes africains, malgré leur supposé avantage cognitif racial, était un mystérieux élément non cognitif chez les femmes. Il semble que la conclusion la plus prudente soit inéluctable : les hommes noirs africains surpassent les femmes blanches dans les jeux cognitifs pour les mêmes raisons cognitives que les hommes blancs surpassent les mêmes femmes blanches. Cependant, cela ne devrait pas être vrai si l’hypothèse raciale est également vraie : la race devrait être un obstacle beaucoup plus insurmontable que le sexe.

 

L’écart entre les sexes, dans le domaine cognitif comme en sport

Deuxièmement, pour les HBDers qui rejettent Lynn sur le genre mais le suivent sur la race, cela n’a en fait aucun sens d’accepter l’écart biologique entre les races tout en rejetant l’écart biologique entre les sexes. Si vous ne devez accepter qu’un seul de ces écarts « permanents », vous devez logiquement choisir l’écart entre les sexes, et non l’écart entre les races. La raison en est simplement que les « preuves » de performance sont beaucoup plus cohérentes pour un écart entre les sexes que pour un prétendu écart entre les races. Les hommes surpassent les femmes au sommet de tous les domaines cognitifs dans toutes les sociétés, chaque année et depuis des temps immémoriaux, quel que soit le degré de « progressivité » de la société ; cela reflète le fonctionnement des écarts biologiques ou génétiques (comme l’écart universel entre les sexes que l’on observe dans les sports physiques). De la même manière, l’écart de développement cognitif entre les adultes et les enfants est mis en évidence par la supériorité universelle et constante des performances des adultes, qui est également identique à leur supériorité dans les sports physiques. Il n’y a pas d’exception (pour les enfants et les femmes, contre les hommes), où que vous regardiez, et peu importe que vous les motiviez ou les récompensiez. Pourquoi ce schéma cohérent ne s’interrompt-il que lorsque l’on parle de l' »infériorité » cognitive des Noirs, alors que l’écart racial est censé être encore plus important ?

 

Le QI des adultes noirs africains est littéralement inférieur à l’intelligence des enfants blancs de 12 ans. Oui, les mêmes enfants blancs de 12 ans qui ne parviennent  pas à battre les enfants noirs africains de 12 ans lorsqu’ils grandissent dans le système scolaire britannique sont donc en quelque sorte plus intelligents que des parents africains adultes !

 

 

Cette affirmation est documentée dans le livre controversé de HBD, Erectus Walks Amongst Us (« L’homo erectus marche parmi nous »), qui a assez bien réussi à puiser ses données dans la littérature sur le QI dans son chapitre sur l’intelligence (bien que son auteur autoédité ait placé le QI présumé de l' »Homo erectus » dans la mauvaise colonne de son tableau récapitulatif) :

le qi selon les peuples

 

L’absurdité en marche

 

Cette affirmation – les adultes noirs pleinement développés sont les égaux cognitifs des Blancs lorsqu’ils n’ont que 11 ans – prédit que tout ce qui peut être réalisé cognitivement par les meilleurs cerveaux adultes africains peut également être réalisé par les meilleurs cerveaux blancs de 11 ans (les meilleurs Blancs de 12 et 13 ans seraient trop intelligents pour les meilleurs adultes noirs africains !) Cette absurdité évidente n’est qu’une des nombreuses réfutations empiriques réelles de l’hypothèse génétique raciale que j’ai constamment signalées aux HBDers, mais qu’ils refusent de reconnaître sans donner la moindre explication.

 

Bien sûr, ce serait considéré comme un miracle divin si un groupe d’enfants – blancs, asiatiques ou même juifs – d’un pays quelconque se qualifiait pour participer aux championnats du monde d’un véritable concours cognitif, sans parler d’y être les plus performants – ce qui serait trop extravagant, même pour Dieu !

 

Certains amis HBDers ont donc proposé que les champions africains utilisent probablement autre chose que l’intelligence générale lorsqu’ils surpassent ces champions blancs mentalement doués. Mais cette trahison soudaine de la prudence est ce qui pousse constamment cette hypothèse, autrefois admise, vers les franges effrayantes de la pseudoscience…

 

Le seul espoir qui reste aux HBDers est de continuer à essayer aussi fort que possible de prouver que le niveau de championnat du monde de Scrabble n’exige pas tellement de capacités cognitives, malgré toutes les preuves que nous voyons clairement, y compris les résultats des tests cités par leur propre Richard Lynn. Il s’agit évidemment d’un objectif absurde, mais il faut bien que quelqu’un l’endosse, de peur que la croyance chérie ne succombe aux crocs douloureux de la réalité.

 

Le cas d’Emil Kirkegaard

 

Un chercheur indépendant, Emil Kirkegaard , a audacieusement insisté sur le fait que les meilleurs joueurs de Scrabble ne sont pas si intelligents que cela. Il a publié un article dans Mankind Quarterly en réponse à mes articles sur le Scrabble sur Unz.com.

 

La contre-thèse de Kirkegaard, grossièrement formulée, est que les pays qui sont bons dans un jeu cognitif complexe (y compris les jeux vidéo) sont également bons dans les autres jeux cognitifs complexes et que, par conséquent, un jeu qui s’écarte davantage d’une telle matrice de corrélation sera moins dominé par les pays les plus intelligents (et bien sûr, il a « trouvé » que le Scrabble n’est pas si intelligent que cela par rapport aux jeux vidéo de sport électronique). Le raisonnement semble évidemment fallacieux, puisque les prouesses nationales à ces jeux pourraient facilement refléter une autre variable médiatisée par des investissements culturels historiques. Mais nous n’avons pas besoin de débattre en termes ésotériques quand nous pouvons simplement voir les contradictions flagrantes dans ses propres résultats.

 

En ce qui concerne la capacité concurrentielle des pays en matière de sports électroniques, la méthode de classement de Kirkegaard consiste à examiner les revenus des joueurs mondiaux de sports électroniques. Cela place bien sûr l’Afrique au bas de l’échelle et confirme joyeusement l’hypothèse génétique de l’intelligence de HBDer !

 

Il semble que mon interlocuteur dans le débat sur le Scrabble, le Dr. James Thompson, se soit maintenant reporté à l’article de Kirkegaard comme étant la réfutation la plus forte et la plus définitive de ma thèse sur le Scrabble. Tout en recommandant l’article de Kirkegaard, Thompson met en garde à juste titre contre le problème de l’accès à l’internet dans certains pays, mais il continue d’approuver le non sequitur de l’article :

Les JO de sports cognitifs montrent un rapport net avec l’intelligence, ce qui n’est certainement pas à l’avantage du Nigéria. Il doit toujours y avoir quelques doutes sur l’accès à internet, mais globalement, le paysage est conforme à nos attentes.

 

Il s’agit en fait d’une faiblesse qui rend l’ensemble du projet vain, Dr Thompson.

 

Réfléchissez-y. Kirkegaard a réfuté mon affirmation – selon laquelle les Africains d’Afrique ne réussissent mal aux tests scolaires qu’en raison de leur accès extrêmement limité aux ressources éducatives/culturelles modernes – en soulignant qu’ils réussissent également mal aux concours faisant appel à des ordinateurs !

 

Cela rappelle la fable de la Révolution française sur l’infâme reine Marie-Antoinette qui, lorsqu’on lui dit que les paysans français n’ont plus les moyens d’acheter du pain, aurait rétorqué : « Eh bien, il n’ont qu’à manger de la brioche ! Problème résolu !

 

Ce qui rend cette situation encore plus impardonnable, c’est que Kirkegaard lui-même semble avoir été conscient de cette erreur relevant d’une confusion évidente lorsqu’il a rédigé ce document. En ce qui concerne les performances anormalement faibles de la Corée du Nord dans le domaine des sports électroniques, Kirkegaard n’a qu’une seule et unique explication : les ressources limitées de la Corée du Nord !

 

« La Corée du Nord est l’anomalie négative la plus forte », écrit Kirkegaard dans sa conclusion, « probablement en raison d’un accès très limité à Internet malgré un quotient intellectuel supposé élevé ».

 

C’est exact.

 

Mais Kirkegaard n’a-t-il pas vu que cela en fait un facteur limitant décisif pour l’ensemble de son projet, puisqu’on parle également de pays africains pauvres ayant « vraisemblablement… un accès très limité à l’internet » ? Outre le contrôle de la disponibilité de l’accès à l’internet à haut débit, vous devriez également déterminer quels pays peuvent se permettre d’utiliser des ordinateurs personnels pour accéder à l’internet (les sports électroniques se jouent sur des PC). Je sais qu’au Nigéria, par exemple, toute affirmation d’un accès superficiellement élevé à l’internet se ferait principalement en tenant compte des téléphones mobiles bon marché (plus de 80 %). En outre, les Africains disposent toujours des connexions internet les plus lentes au monde. « De nombreux pays du continent disposent encore d’une bande passante aussi faible que 64 kilobits », a rapporté The Africa Report en 2019. « Cela contraste avec les 270 000 mégabits par seconde aux États-Unis ».

 

Arthur Jensen a inventé le terme « sophisme du sociologue » pour décrire la tendance de la plupart des gens à supposer automatiquement que toutes les populations sont génétiquement identiques dans tous les traits importants, alors qu’ils analysent toutes les différences sociales. Je pense que la plupart des HBDers commettent à l’inverse ce que l’on pourrait appeler « le sophisme de l’héréditaire », qui est probablement un sophisme égalitaire pire encore : la présomption que tous les environnements sont effectivement égaux, ou du moins que leurs différences ne peuvent pas affecter les classements phénotypiques des populations sur n’importe quel trait. Sinon, comment ne pas voir l’impact évident de différences de ressources aussi évidentes ?

 

Même si Kirkegaard démontrait que toutes ces données Internet sont erronées et que les pays africains disposent secrètement de ressources suffisantes pour une culture e-sportive en plein essor, cela ne sauverait pas son projet, qui comporte de nombreuses autres erreurs irrémédiables. Lorsque j’ai examiné ces tournois de e-sports très rémunérateurs, par exemple, j’ai également découvert qu’en fait, la majeure partie de ces gains provient de compétitions régionales locales, auxquelles on ne peut même pas accéder par l’internet. Pour s’en convaincre, il suffit de cliquer sur « gains hors ligne » et de les comparer aux « gains en ligne » sur le site web utilisé par Kirkegaard. Le plus gros joueur hors ligne a gagné près de 7 millions de dollars dans sa carrière de joueur de jeux vidéo, alors que le plus gros joueur en ligne a gagné dix fois moins.

Cela signifie que si les Africains avaient un bon accès à de bons ordinateurs et à l’internet à haut débit, leurs gains auraient quand même été fortement limités par le nombre de tournois de jeux vidéo organisés localement et par les prix offerts par les sponsors, un facteur qui est doublement confondu par d’autres variables économiques. On pourrait bien sûr soutenir que les différences économiques sont elles-mêmes déterminées par le QI, mais il s’agirait là d’un argument circulaire fallacieux : c’est précisément le sens de la causalité qui est contesté ici.

 

Il convient de noter que le marché africain est également le plus petit pour les jeux vidéo en général et que les trois premières nations sont également les trois premières pour les compétitions de sports électroniques. Source : Fandom.com : Fandom.com

Tableau comparatif des gains au jeu

 

Enfin, s’il reste des doutes, il faut considérer le fait que les résultats de Kirkegaard ne font même pas la distinction entre les jeux vidéo de stratégie et les jeux de tir – officiellement appelés « First Shooter Person » – en ce qui concerne les niveaux d’exigence cognitive.

 

Dans l’un des principaux articles cités par Kirkegaard pour prouver que l’e-sport est cognitivement exigeant, les auteurs (Kokkinakis et al) ont effectivement constaté une grande différence entre les jeux vidéo de stratégie et les jeux de tir, comme nous nous y attendions tous intuitivement.

 

Voici comment esportsearnings.com, le site utilisé par Kirkegaard, décrit le jeu Overwatch, qui figure en bonne place sur la liste cognitive de Kirkagaard :

 

« Overwatch est un jeu de tir à la première personne en équipe développé par Blizzard Entertainment. …

 

Il s’éloigne des jeux de stratégie en temps réel de Blizzard tels que StarCraft II et WarCraft III. Bon nombre des meilleurs joueurs d’Overwatch sont passés par d’autres scènes compétitives telles que Quake Live, Team Fortress 2 et Battlefield 4 » [Je souligne].

 

Extrait de l’article de Kirkegaard :

 

Remarquez que les jeux de tir Overwatch (ow) et Counter-Strike (cs) utilisent davantage ce facteur Jensenien de « sport mental général » et prédisent même mieux le QI national que le jeu de stratégie Dota 2, selon Kirkegaard. En fait, cet article prouve simplement que l’on peut facilement (mal) utiliser la « méthode des vecteurs corrélés » de Jensen pour étayer certaines corrélations fallacieuses, comme d’autres l’ont souligné depuis longtemps.

 

Pour confirmer cette conclusion, j’ai jeté un coup d’œil sur les pays qui sont les meilleurs au jeu de tir Overwatch. La Corée du Sud compte 17 des 20 meilleurs joueurs d’Overwatch. La Corée du Sud domine également certains jeux vidéo de stratégie (13 des 20 meilleurs joueurs de League of Legends). La seule conclusion logique est que l’intelligence n’a pas grand-chose à voir avec la domination de pays comme la Corée du Sud dans les sports électroniques (remarquez qu’elle est encore plus dominante dans un jeu de tir à la première personne que dans un jeu de stratégie). La seule explication est un investissement culturel différentiel, mais c’est là qu’intervient le plus grand angle mort des tenants du QI HBD : ils confondent toujours le sens de la causalité parce qu’ils ont tendance à ignorer toutes les tendances historiques qui pourraient facilement expliquer les performances « cognitives » artificiellement élevées d’une société, parce que, dans leur esprit, tout commence dans les gènes. (Bien entendu, lorsque les Africains noirs obtiennent de bons résultats, ces mêmes HBD se transforment soudain en anthropologues culturels et s’empressent d’expliquer cette « anomalie »).

La page Wikipédia sur les sports électroniques nous donne un historique qui est plus cohérent avec notre observation de la Corée du Sud qui est bonne à la fois dans les jeux de stratégie et dans les jeux de tir :

La popularité et la reconnaissance des e-sports s’est d’abord manifestée en Asie, particulièrement en Chine et en Corée du sud, ce dernier pays ayant octroyé des licences professionnelles depuis 2000… On suppose que l’essor des e-sports en Corée du sud fait suite à l’expansion massive de l’internet à bande large, qui a suivi la crise financière asiatique de 1997.

 

Il est facile de comprendre pourquoi cela a logiquement produit un modèle qui semble être en corrélation avec la liste de Lynn sur le QI des nations. Tout ensemble de « réalisations » dans lequel les Asiatiques de l’Est sont les premiers et les Africains les derniers aura (par défaut) les Européens au milieu, et aura donc tendance à être en corrélation avec les classements de QI de Lynn, même s’ils n’ont absolument rien à voir avec le QI. Je suis presque sûr que si vous classez les nations en fonction de leurs résultats au ping-pong, par exemple, vous trouverez une corrélation tout à fait décente avec les QI des nations selon Lynn. Je ne serais pas choqué si le ping-pong obtenait un score plus élevé que le Scrabble pour le facteur « mental général » de Kirkegaard !

 

De quel QI parlons-nous ?

 

Maintenant, si nous nous en tenons à la thèse de Kirkagaard en ignorant toutes ses erreurs et contradictions, y a-t-il une chance que les meilleurs joueurs de jeux vidéo (au moins ceux qui sont bons dans les jeux de stratégie) soient plus intelligents que les meilleurs joueurs de Scrabble ? Non. Et la simple raison pour laquelle nous en sommes certains est que leur intelligence a apparemment aussi été mesurée. Lorsque Kokkinakis et al affirment que les meilleurs joueurs de League of Legend sont très intelligents, ils veulent dire qu’ils ont un « QI de 115-120 ». Oui, 115-120 est plus élevé que le QI d’une université américaine moyenne, mais il est probablement inférieur au QI d’une université d’élite sélective, où le score quantitatif SAT moyen se situe au 93e percentile. En revanche, les meilleurs joueurs de Scrabble américains testés ont obtenu des résultats supérieurs de plus d’un écart-type à ceux de ces bons étudiants d’une université d’élite aux tests cognitifs bruts. Kirkegaard obtient exactement l’inverse.

 

1,23d au-dessus des étudiants d’une université d’élite correspond à des niveaux stratosphériques d’intelligence surdouée.

 

J’ai vérifié les scores SAT de ces étudiants d’université d’élite dans l’étude de Toma citée par Lynn : ils sont supérieurs à 1400. Cela équivaut approximativement à un QI supérieur à 137. Le fait que cet échantillon comprenait environ 25 % de femmes indique qu’il ne s’agit même pas de l’élite des joueurs de Scrabble, puisqu’il n’y a pratiquement jamais plus de 5 femmes dans les 100 premiers joueurs de Scrabble. En fait, Thompson a rapporté qu’à un QI de 155, on trouve un quart de femmes, ce qui est exactement ce que l’on trouve si ces maîtres du Scrabble ont un QI de 155, bien que cela indique que le sommet (où il n’y a que 5 % de femmes) pourrait être encore plus élevé en termes de QI.

 

Si nous nous limitons au QI de 155, alors statistiquement il ne devrait y avoir pratiquement aucun Nigérian, étant donné que le QI moyen de la population est de 70 et l’écart-type de 15. Si nous contestons ce QI trop élevé et supposons que les meilleurs joueurs de Scrabble n’ont qu’un QI de 145 (parce que les chercheurs les ont mal testés et que la confirmation du ratio hommes-femmes par Thompson n’est qu’une coïncidence), nous ne pouvons encore obtenir que 57 personnes dans l’ensemble du Nigeria, contre 442 914 personnes dans les seuls États-Unis avec ce QI abaissé de 145. Il est toujours impossible d’expliquer la performance nigériane.

 

Rappelons également qu’avec un QI de 145, le nombre de femmes blanches (rien qu’aux États-Unis) s’élèvera toujours à des centaines de milliers, contre quelques dizaines d’hommes nigérians. C’est la raison pour laquelle nous avons dit que les Africains ne devraient avoir aucune chance de surpasser numériquement les femmes blanches si les meilleures performances se distinguent par la population d’un groupe dans cette gamme de capacités (même si vous proposez que le QI racial/national des Noirs nigérians soit de 85 et non de 70, cela ne fonctionne toujours pas). L’hypothèse raciale ne peut survivre à cette anomalie que si Lynn se trompe sur le fait que les performances du Scrabble sont limitées par l’intelligence aux niveaux les plus élevés.

 

Cependant, nous disposons d’autres preuves concluantes que ces performances de haut niveau sont en effet fortement influencées par l’intelligence, et qu’un QI de 155 ou plus n’est pas un seuil déraisonnable pour les meilleurs joueurs. Et ces preuves supplémentaires, ce sont les Ashkénazes qui les fournissent.

 

N’oubliez pas que plus vous abaissez le seuil de QI pour la distinction, moins les Juifs ashkénazes peuvent se distinguer numériquement (en raison de leur faible population), ce qui signifie que les prix les plus exigeants sur le plan cognitif auront tendance à avoir la proportion la plus élevée de récipiendaires juifs, toutes choses égales par ailleurs.

 

Et les Ashkénazes ?

 

« Les Juifs ashkénazes ont le QI moyen le plus élevé de tous les groupes ethniques pour lesquels il existe des données fiables. Ils obtiennent des résultats supérieurs de 0,75 à 1,0 écart-type à la moyenne européenne générale, ce qui correspond à un QI de 112-115…, bien qu’une étude récente conclue que l’avantage est légèrement moindre, seulement un demi écart-type, selon Lynn (2004). …les Juifs ashkénazes réussissent aussi bien que leur QI le laisse supposer, et ils sont largement surreprésentés dans les professions et les domaines les plus exigeants sur le plan cognitif. Au cours du XXe siècle, ils représentaient environ 3 % de la population des États-Unis, mais ont remporté 27 % des prix Nobel scientifiques américains et 25 % des prix Turing de l’ACM. Ils représentent plus de la moitié des champions du monde d’échecs ». – Cochran, Hardy, Harpending, A Natural History of Ashkenazi Jews.

 

Cochran et al affirment donc que les Juifs ashkénazes sont surreprésentés dans les domaines qui ont les « exigences cognitives les plus élevées ». Lynn affirme que le Scrabble compétitif est l’un de ces jeux à forte demande cognitive. Dans quelle mesure le Scrabble est-il surreprésenté par les Ashkénazes ?

 

Dans mes articles précédents, j’ai fait référence à certaines sources (dont le NewYork Times) qui ont fait allusion à une certaine domination ashkénaze au Scrabble, mais je n’ai pas pu en préciser l’ampleur. J’ai maintenant des preuves plus définitives : au moins jusqu’en 2005, 50 % des champions du monde de Scrabble anglais étaient d’origine juive ashkénaze !

 

Il se trouve que c’est la même proportion de juifs ashkénazes qui ont été historiquement champions du monde d’échecs à la même époque. Remarquez qu’il est apparemment plus facile pour les Juifs d’être numériquement dominants dans ces deux jeux cognitifs que dans les prix académiques, probablement parce que l’attribution des prix académiques comporte un certain degré de discrétion (par exemple, certains soutiennent de manière assez convaincante qu’Albert Einstein, d’origine ashkénaze, aurait pu remporter le championnat du monde de physique au moins sept fois, si l’attribution du prix Nobel était aussi objective que celle des championnats du monde d’échecs ou de Scrabble).

 

Soit dit en passant, cette domination juive au Scrabble anglais ne se limite pas aux joueurs américains, ce qui la rend encore plus convaincante. Le premier champion du monde britannique de Scrabble était juif (le pays ne compte que 0,3 % de population juive), tout comme le premier champion du monde canadien (à partir de 1,2 % de la population). Plus récemment (2017), l’Australie a produit son premier champion du monde de Scrabble en la personne de David Eldar (dont je m’attendais à ce qu’il le gagne un jour, au vu de ses statistiques de performance, et dont j’avais deviné l’ethnie comme étant juive ashkénaze à partir de quelques indices dans sa bio…). Il est désormais confirmé que l’Australien Eldar est lui aussi juif ashkénaze, dans un pays qui ne compte que 0,5 % de Juifs.

 

 

Ce que je veux dire, c’est qu’il ne devrait pas y avoir de forte visibilité des Africains noirs au sommet d’un domaine cognitif qui est aussi visiblement dominé par les Juifs si la seule explication de cette domination juive est leur abondance relative parmi les personnes surdouées (à l’extrémité droite de la courbe en cloche du QI : la seule région où les femmes sont extrêmement rares).

 

Un autre visuel tiré d’Erectus Walks Amongst US rend cette prédiction quantitative plus transparente et sa réfutation moins ambiguë, du moins à l’œil nu :

 

Courbe en cloche du qi africain, noir et blanc

 

 

Outre l’anomalie du Scrabble, vous devriez également voir intuitivement sur ce graphique pourquoi il est irrationnel et stupide de continuer à soutenir que les enfants d’Africains noirs anglophones obtiennent de si bons résultats dans les écoles occidentales (au-dessus de 100 de QI) simplement parce que leurs milliers de parents migrants sont auto-sélectionnés dans cette catégorie « douée » (avant la régression de leurs enfants vers la moyenne). Il n’y a tout simplement pas assez d’Africains noirs dans la zone de QI requise pour qu’une telle affirmation soit un tant soit peu plausible.

 

Le cas du Scrabble est particulièrement convaincant parce que ces joueurs sont tous des Africains vivant en Afrique, souvent dans des conditions de pauvreté (Wellington Jighere, ancien champion du monde nigérian, a maintenant abandonné le Scrabble parce qu’il s’est retrouvé dans une pauvreté encore plus grande – ce qui contredit les HBDers qui affirment avec désinvolture que l’équipe nigériane n’est bonne que parce que son gouvernement lui verse tellement d’argent qu’elle fait partie des citoyens les plus riches).

 

En résumé, les prédictions de l’hypothèse génétique raciale sont ici contredites empiriquement. Plus une activité cognitive récompense généreusement l’ethnie ashkénaze parce qu’elle occupe l’extrémité droite de la courbe d’intelligence, plus elle devrait punir sévèrement l’ethnie noire africaine parce qu’elle est génétiquement confinée à l’extrémité gauche… mais ce n’est pas le cas.

Original:

https://www.unz.com/article/nigerians-jews-and-scrabble-an-update-on-the-iq-debate/

Sur l’auteur:

Chanda Chisala, originaire de Zambie, a été John S. Knight Visiting Fellow à l’université de Stanford, Visiting Fellow à la Hoover Institution et Reagan-Fascell Fellow au National Endowment for Democracy.

[1] Nigel Richards (né en 1967) est un joueur de Scrabble néo-zélandais et malaisien, largement considéré comme le plus grand joueur de Scrabble de tournoi de tous les temps. Né et élevé en Nouvelle-Zélande, Richards est devenu champion du monde en 2007, puis a réitéré l’exploit en 2011, 2013, 2018 et 2019, et reste la seule personne à avoir remporté le titre plus d’une fois. Il a également remporté le troisième championnat mondial de l’Association des joueurs de Scrabble de langue anglaise (WESPAC) en 2019[1].

 

Richards est également cinq fois champion national des États-Unis (quatre fois consécutivement de 2010 à 2013), huit fois champion de l’Open du Royaume-Uni, 11 fois champion de l’Open de Scrabble de Singapour et 15 fois vainqueur de la King’s Cup de Bangkok, la plus grande compétition de Scrabble au monde.

 

En 2015, bien qu’il ne parle pas français[2], Richards a remporté le championnat du monde de Scrabble en France, après avoir passé, selon ses dires, neuf semaines à étudier le dictionnaire français. Il l’a de nouveau remporté en 2018, ainsi que plusieurs titres en double depuis 2016.

 

Réputé pour ses capacités eidétiques et mathématiques, Richards a été décrit comme une personnalité recluse et a rarement été interviewé[2]. (Traduit de https://en.wikipedia.org/wiki/Nigel_Richards_(Scrabble_player)

Dialogue imaginaire avec Kanye West, par Chanda Chisala (29 novembre 2022)

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