1. La crise du hijab en Iran, automne 2022

    Terrorisme d'Etat : Germania delenda est, par E. Michael Jones
    E. Michael Jones

Après sa mort en septembre, Mahsa Amini est devenue le visage qui a déclenché les protestations massives en Iran contre le code vestimentaire du gouvernement. Au cours des semaines suivantes, Mahsa Amini est devenue une icône féministe en Iran. Comme toutes les icônes, Amini n’aurait pas pu dire grand-chose sur la façon dont son image était vénérée. La femme chargée de mettre des mots dans sa bouche était Masih Alinejad, une harpie aux cheveux crépus qui vit à New York et qui est employée de Voice of America Persian, qui “fait partie d’un réseau international d’organisations productrices de propagande créées à l’origine par la CIA “.

Alinejad fait partie de la diaspora iranienne qui est devenue la force motrice des  tentatives de renversement du gouvernement. De nombreux Américains et agences gouvernementales en Amérique considèrent les émigrés iraniens comme leurs experts sur la situation en Iran. Les membres de la diaspora iranienne dans de nombreux pays occidentaux ont beaucoup plus en commun avec l’Occident qu’avec l’Iran. Ce sont les Iraniens de la “Westoxification” (« Gharbzadegi », dont parlait l’écrivain persan Jalal Al Ahmade), c’est-à-dire les Persans de la Voix de l’Amérique comme Masih Aledinejad. Ce sont aussi les Persans des quartiers aisés du nord de Téhéran et des grandes villes d’Iran. Ils sont laïques. En général, ils n’ont pas participé à la défense de leur pays contre l’invasion irakienne, et beaucoup ont choisi de fuir ou de se cacher, dès cette époque.

2.  L’âme de l’Iran

Mais il existe un autre Iran, avec des millions de personnes qui soutiennent toujours le régime islamique, qui sont mortes pour lui et qui continueront à mourir pour cette cause. Ce groupe perse est généralement très religieux et croit au hijab. Ils écoutent la propagande du régime et se méfient beaucoup de l’influence des agences « de l’alphabet » basées à Washington, au Royaume-Uni et en Israël. Le régime iranien a exploité les échecs des États-Unis en Irak et en Afghanistan pour expliquer à ses citoyens que suivre la politique des États-Unis est destructeur. Les Iraniens ont vu ce que les soulèvements pro-occidentaux en Syrie et en Libye ont fait pour ces pays, ils sont donc très hésitants à se joindre au soi-disant soulèvement des femmes, en particulier parce que de nombreuses manifestations sont composées de partisans de l’autonomie pour le Kurdistan et les provinces du Sistan/Balouchistan.

La plupart des Iraniens tolèrent un dictateur qui maintient l’unité du pays plutôt qu’un gouvernement démocratique qui ne s’opposerait pas aux séparatistes. Mahsa Amini étant kurde et sunnite, ce pourquoi de nombreux Iraniens de la majorité chiite se méfient du soulèvement actuel. D’autant plus qu’ils savent que la politique américaine et occidentale à l’égard de l’Iran se base traditionnellement sur trois piliers : 1) Des pourparlers aboutissant à un “changement de comportement” du régime iranien ; 2) Un changement de régime, et 3) Une action militaire contre l’Iran.

Avec ce qui s’est passé en Afghanistan, en Irak, au Vietnam, etc., personne aux Etats-Unis ne pense qu’il existe une solution militaire contre l’Iran. Cela est particulièrement vrai après le début du conflit en Ukraine et le conflit qui se profile à l’horizon avec la Chine. Les seules personnes qui pensent qu’il devrait y avoir une solution militaire contre l’Iran sont les Israéliens et leurs amis wahhabites du golfe Persique, qui adoreraient que des garçons et des filles américains mènent leur bataille contre l’Iran à leur place.

3. La nouvelle donne

Ainsi, le Congrès américain ne permettant pas le renouvellement de l'”accord nucléaire” JCPOA, la seule solution restante pour les États-Unis est le changement de régime. Par conséquent, que se passe-t-il avec Masih Alinejad ?

 

Ce mouvement est voué à l’échec, tout comme le Mouvement vert de 2009. Il est incroyable que les gens à Washington utilisent encore les anciens manuels opérationnels alors que le monde a changé depuis que la Russie a envahi l’Ukraine.

Les Russes, ou les Chinois d’ailleurs, ne signeront plus jamais de résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU pour des sanctions contre l’Iran. Cela signifie que les Iraniens n’auront pas à penser à changer de comportement. Ainsi, le soulèvement actuel était voué à l’échec dès le départ, tout comme le coup d’État en Turquie pendant le mandat d’Obama.

L’histoire continue de se répéter en Iran, ne serait-ce que parce que la CIA utilise toujours le même schéma directeur qu’elle a créé à l’aube de l’ère de la guerre psychologique, lorsque la CIA avait renversé Mossadegh en 1953 et placé le Shah Reza Pahlavi sur le trône du Paon.

La révolution de 1979

Le Shah est resté sur ce trône pendant les 26 années suivantes, jusqu’à ce que l’Ayatollah Khomeini renverse le scénario de la CIA et orchestre sa propre révolution en 1979. La révolution suivie de la contre-révolution est la grammaire pas si cachée de la vie politique de l’Iran moderne, qui est particulièrement vulnérable aux changements révolutionnaires parce qu’il est divisé entre un parti pro-occidental et un parti réactionnaire islamique. L’histoire récente de l’Iran moderne du professeur Abbas Amanat, de Yale, le montre clairement. Hier comme aujourd’hui, les universités iraniennes sont le principal foyer des protestations. Ce n’est pas surprenant car les universités incarnent l’âme divisée de l’Iran.

Convaincu que des institutions comme les universités avaient été corrompues sous les Pahlavis, l’ayatollah Khomeini a déclenché la version persane de la révolution culturelle de Mao pour les purifier. L’historien Abbas Amanat (auteur de Iran, a modern history, 2017) affirme que “la version iranienne était beaucoup plus douce, moins sanglante, et portait essentiellement sur le contrôle des leviers éducatifs à tous les niveaux. La révolution culturelle iranienne a commencé par la fermeture de toutes les universités du pays le 4 juin 1980, suivie de la ratification de cet acte par Khomeini et de la nécessité “d’éliminer systématiquement les éléments indésirables “, c’est-à-dire les partisans de la politique d’occidentalisation de Pahlavi.

En l’espace d’un an, la révolution culturelle battait son plein, “les foules de Téhéran et d’autres provinces s’attaquant au hasard aux campus universitaires, frappant et blessant les étudiants, chassant la gauche de ses bureaux et de ses bases paramilitaires, et occupant à leur tour les campus”. La révolution culturelle iranienne a peut-être été “beaucoup plus douce” et “moins sanglante” que sa contrepartie chinoise, mais elle a eu des conséquences catastrophiques pour la littérature et la philosophie, que le clergé iranien avait toujours considérées avec suspicion. Or, au moment où le détachement philosophique était le plus nécessaire, les philosophes ont été délibérément bannis de la discussion, ce qui a conduit aux excès de figures révolutionnaires comme Sadeq Khalkhali, le « juge des pendus », chargé des tribunaux révolutionnaires, qui s’était juré de purger la république islamique naissante de toute personne jugée coupable de “corrompre” le peuple iranien.

4. L’islam et l’Iran

Au fil du temps, il est devenu évident que Khalkhali invoquait l’islam pour déclarer la guerre à l’histoire iranienne :

Dans son vaste catalogue des corrupteurs de la terre, il avait réservé une place aux dirigeants du passé préislamique de l’Iran. Il a écrit un essai condamnant Cyrus le Grand, le fondateur de l’empire achéménide du cinquième siècle avant Jésus-Christ, l’accusant non seulement d’avoir été un despote et un menteur, mais aussi un pervers sexuel. Aux premiers jours de la révolution, Khalkhali avait l’intention de raser Persépolis et d’autres monuments iraniens de l’ère préislamique. Sa campagne fut bloquée, miraculeusement, en raison de la résistance locale. Il semblerait que même le tombeau du poète Ferdowsi ait figuré sur la liste de démolition de Khalkhali.

Tout comme l’islam chiite, la poésie persane était devenue un moyen acceptable pour protester contre la suppression du Logos par les Arabes en Perse. L’un des principaux protagonistes de cette bataille était Abul-Qassem Ferdowsi Tusi, ou simplement Ferdowsi, auteur du Shahnameh, une œuvre universellement reconnue comme l’épopée nationale de la Perse :

L’œuvre de Ferdowsi

Achevé au début du XIe siècle, le Shahnameh (Livre des Rois) n’est pas seulement un Ferdowsi chef-d’œuvre littéraire, mais aussi un livre qui a contribué pendant des siècles à définir l’identité iranienne, ainsi qu’à sauvegarder le sens épique. Outre qu’il regorge de tout ce qui précède, le Shahnameh est une épopée centrée sur l’essence même et l’âme de l’Iran ; et, bien que l’Iran ancien soit son objet principal, les messages du livre sont intemporels et, dans de nombreux cas, ils pourraient bien avoir été écrits pour l’humanité dans son ensemble.

À l’instar de l’islam chiite, fondé sur la mort tragique de Hussein, le Shahnameh de Ferdowsi trouve sa culmination lorsque Rostam tue involontairement son propre fils Sohrab. Rostam défendait l’Iran contre Turan, un pays fictif qui est l’ennemi de l’Iran. Le Turan n’est pas un pays historique identifiable. Comme Rostam était originaire de Zabol, au sud-est de l’Iran, on soupçonne que les Turan sont des ennemis de l’Iran issus des tribus turques d’Asie centrale, et non des Arabes. Mais comme il n’y a jamais eu de guerre entre l’Iran et les tribus turques qui bordent les territoires nord-est de l’Asie centrale, de nombreux Perses pensent que les Turan pourraient être une référence aux Arabes, même si Ferdowsi n’a pas voulu préciser qu’il s’agissait d’Arabes par crainte d’avoir des ennuis avec les souverains arabes. Le miracle du Shahnameh est que pas un seul mot arabe n’y a été utilisé. Ainsi, Ferdowsi protège encore délibérément la langue et la culture persanes de la langue des envahisseurs arabes.

Plus d’un millénaire après que Ferdowsi eut écrit le Shahnameh, l’Ayatollah Shahroudi pleurait encore sa mort et il s’en prenait aux Saoudiens, des années après que Sadeq Khalkhali, membre de la même révolution, eut pourtant fait de son mieux pour effacer la mémoire de Ferdowsi. Celui qui n’est pas conscient de cette contradiction ne peut comprendre la situation actuelle de l’Iran.

La conquête de la Perse par les Arabes

La conquête de la Perse par les Arabes a créé un conflit entre la culture perse et la religion arabe qui continue à agir comme une ligne de faille qui divise la culture iranienne. L’Iran est l’un des rares pays conquis par l’Islam qui a refusé de substituer l’arabe à sa langue maternelle. Comme les Berbères d’Afrique du Nord, l’Iran “n’a pas succombé à la prédominance de la langue arabe. Il n’a jamais non plus abandonné entièrement ses souvenirs culturels préislamiques. Il a préservé non seulement son calendrier solaire endogène à côté de calendrier lunaire islamique, mais aussi ses rites préislamiques, comme la fête du Nouvel An persan de Nowruz à l’équinoxe de printemps “.

5. La langue comme véhicule de culture

Amanat établit très tôt dans son histoire l’importance de la langue comme véhicule et réceptacle de la culture persane. La langue persane, dans toutes ses formes historiques, était :

un moyen de communication durable et pourtant adaptable, une source d’efflorescence littéraire et un dépositaire de souvenirs collectifs et de symboles partagés. Appartenant à la famille linguistique indo-iranienne (une branche des langues indo-européennes), le persan a évolué au cours de trois millénaires, passant de la langue ancienne de l’époque achéménide, connue sous le nom de vieux persan, au moyen persan (pahlavi) de l’Antiquité tardive, puis au persan “moderne” (farsi) de l’Iran actuel (et, avec des variantes mineures, au dari d’Afghanistan et au tadjik d’Asie centrale). Probablement issu de la langue de cour (dari) de la période sassanide, le persan moderne s’est développé pour la première fois en tant que langue littéraire au début du IXe siècle de notre ère, pour devenir, au cours des siècles suivants, la lingua franca du monde rural, y compris de l’Iran proprement dit, et il est utilisé de l’Inde à l’Asie centrale.

Le farsi a été le principal rempart contre l’hégémonie culturelle de l’arabe et a préservé l’identité culturelle iranienne en grande partie grâce à la poésie écrite dans cette langue “malgré la désapprobation islamique, voire l’interdiction, et face aux protestations de l’establishment religieux “. L’histoire de l’Iran, telle qu’Amanat la dépeint dans son livre, a été un conflit permanent entre le moi persan, qui célébrait le vin, les femmes et les chansons dans sa poésie, et le surmoi islamique, qui… a catégoriquement interdit de jouer ou d’écouter de la musique :

Les nouvelles normes arabes

L’Islam arabe dénonçait la préservation et la célébration des mythes et des fêtes “païens” du passé pré-islamique et, de manière encore plus intrusive, il interdisait, du moins en théorie, des pratiques sociales telles que la consommation de vin, le chant, le mélange des sexes, l’affection entre personnes de même sexe, la récitation de poèmes lyriques et la plupart, sinon toutes les formes de loisirs sociaux. Malgré la défaite politique et la conversion relativement rapide à l’islam, on peut affirmer que l’Iran n’a jamais été entièrement gagné par la culture prédominante de l’islam normatif, peut-être même moins que l’Égypte, la Méditerranée orientale et la Mésopotamie. Il s’est converti à l’islam à son propre rythme et à ses propres conditions, et avec des paradigmes et des pratiques qu’il a improvisés en cours de route.

Si ce que dit Amanat à propos de la ligne de faille perse/islamique dans la culture iranienne est vrai, alors l’Iran que nous connaissons depuis 43 ans est une aberration fondée sur une erreur de catégorie qui a délibérément pris la partie pour le tout. La République islamique qui a vu le jour en 1979 s’inscrit dans une dialectique qui a commencé avec la conquête arabe. Plus précisément, la République islamique est née de l’ingénierie inverse du coup d’État inspiré par la CIA qui avait porté le Shah au pouvoir en 1953. Quelle que soit la façon dont nous considérons les deux paradigmes concurrents qui ont dominé le dernier siècle de l’histoire iranienne, le désir des Pahlavi d’occidentaliser l’Iran et la volonté islamique d’inverser cette occidentalisation sont tous deux issus de tensions qui remontent à la conquête arabe de la Perse au VIIe siècle.

Le soulèvement mondial contre le matérialisme

En 1979, le pendule est passé de l’hégémonie des occidentalistes sous le Shah à l’hégémonie des islamistes sous l’Ayatollah Khomeini. La révolution iranienne de 1979 s’inscrit également dans un soulèvement mondial contre le matérialisme. En février 1979, deux millions d’Iraniens ont salué l’ayatollah Khomeini comme leur chef suprême, lui accordant le droit d’établir la République islamique qui est au pouvoir jusqu’à ce jour. En juin 1979, un million de catholiques polonais ont assisté à la messe célébrée à Varsovie par le pape Jean-Paul II, un événement qui a inauguré le soulèvement catholique contre le matérialisme soviétique, qui était le pendant exact du soulèvement de Khomeini contre le matérialisme américain en Iran.

L’Otan contre les peuples

Dix ans plus tard, le soulèvement catholique contre le matérialisme a réussi à provoquer la fin du communisme lorsque la chute du mur de Berlin en 1989 a conduit à l’effondrement de l’Union soviétique deux ans plus tard. À ce moment-là, les États-Unis auraient dû dissoudre l’OTAN et ramener leurs troupes au pays après avoir déclaré la victoire dans la guerre froide. Au lieu de cela, les mêmes néoconservateurs juifs qui étaient occupés à piller la Russie sous la direction de Jeffrey Sachs ont étendu l’OTAN vers l’est jusqu’à ce que, finalement, après avoir montré leur détermination à inclure l’Ukraine en tant qu’État membre, ils déclenchent la Troisième Guerre mondiale, qui fait maintenant rage au bord de l’holocauste nucléaire. L’OTAN s’est servi du pape Jean-Paul II pour s’étendre vers l’est en préparation de l’attaque contre la Russie qui a eu lieu en 2014 lorsque Victoria Nuland a renversé le gouvernement démocratiquement élu en Ukraine.

L’effondrement démographique et le féminisme iranien

Quelque chose de similaire à la fin de la guerre froide aurait dû se produire en Iran, mais au lieu d’annoncer que la révolution islamique était morte avec l’ayatollah Khomeini et de l’enterrer avec lui dans sa tombe, le nouveau Guide suprême avait décidé d’être l’héritier vivant des premiers jours grisants de la République islamique. Le résultat a été la plus grande chute de la fécondité dans l’histoire du contrôle moderne des naissances. L’effondrement démographique qui se profile maintenant juste au-dessus de la frontière m’est apparu clairement après une conférence que j’ai donnée dans une mosquée de Téhéran, lorsque j’ai demandé aux hommes mariés présents, un par un, combien d’enfants ils avaient. Sur les vingt hommes mariés qui ont levé la main en réponse à ma question, pas un seul n’avait d’enfant.

Les conséquences psychologiques de l’autorisation de la contraception dans la République islamique ont été encore plus dévastatrices pour les femmes iraniennes, qui portaient désormais le tchador et le hijab comme signes visibles de leur allégeance à l’islam, tout en ingérant les pilules contraceptives qui suppuraient dans leurs utérus stériles, les privant des enfants qu’elles auraient aimé avoir au lieu d’étudier la physique nucléaire et d’autres formes d’éducation scientifique tout aussi irrévérencieuses. L’ayatollah Khamenei a reconnu son erreur en 2010 et a demandé pardon à Al-Alah, mais le mal était déjà fait. Le contrôle des naissances avait transformé les femmes éduquées d’Iran en révolutionnaires féministes.

Vingt ans après la mort de l’ayatollah Khomeiny et la révolution qu’il inaugurait, la contradiction dans la vie des femmes était devenue intolérable et s’est exprimée par une nouvelle tentative, orchestrée par la CIA, de renverser l’État qui avait trahi leur féminité. En 2009, les femmes iraniennes sont devenues des guerrières par procuration au cours de la Révolution verte, tout droit sortie du livre de jeu de la CIA qui avait orchestré les révolutions de couleur dans les pays islamiques qui constituaient l’aile sud de l’ancienne Union soviétique.

6. L’assaut juif contre la chasteté

Depuis 2009, la situation n’a fait qu’empirer car le gouvernement iranien n’a pas réussi à résoudre le problème sous-jacent que la combinaison contradictoire du hijab et de la contraception a créé chez les femmes iraniennes. Comme le montre le témoignage humain qui remonte à l’Odyssée d’Homère, Pénélope doit être fidèle à Ulysse même s’il ne lui est pas fidèle, car les femmes sont toujours les gardiennes de la moralité sexuelle.

Contraception et pornographie aux États-Unis

La CIA le sait parce que les juifs qui contrôlent l’esprit de leurs agents sont arrivés au pouvoir aux États-Unis en corrompant les mœurs des femmes américaines, en commençant par la promotion de la contraception. Les femmes américaines ont commencé leur descente dans l’esclavage sexuel en 1965, lorsque la Cour suprême a invalidé toutes les lois interdisant la vente de contraceptifs en rendant l’arrêt Griswold contre Connecticut. La même année, les Juifs d’Hollywood ont brisé le code de production, avec le film pornographique holocaustique Le prêteur sur gages, qui a ouvert la porte à la vague de pornographie hardcore qui s’est maintenant installée sur des plateformes Internet comme Twitter. Si vous allez sur #hijab, vous trouverez la même pornographie dure que celle dont les Israéliens ont fait une arme à Ramallah en 2004 lorsqu’ils ont pris le contrôle des chaînes de télévision palestiniennes, ce qui montre que la pornographie est une arme qui vise les musulmans depuis un certain temps déjà.

Les juifs et l’avortement

L’attaque juive contre la chasteté des femmes américaines a fait un autre pas de géant lorsque la Cour suprême a imposé l’avortement aux Américains en rendant l’arrêt Roe v. Wade en 1973. Lorsque cette décision a été annulée au cours de l’été 2022, les Américains ont appris pour la première fois, grâce à 140 organisations juives, que “l’avortement est une valeur juive fondamentale”, ce qui signifiait bien sûr que la religion juive (et sa sacralisation de l’avortement) avait été imposée aux Américains pendant près de 50 ans, assurant la montée de l’hégémonie juive sur notre politique étrangère. De nombreuses femmes catholiques se sont repenties après avoir avorté, mais chaque femme catholique qui a avorté et ne s’est pas repentie est devenue une juive de facto, prête à voter comme une juive aux élections nationales.

Le sabotage du Nord Stream 2 et l’Holocauste

Les alliés de l’Amérique ont subi un sort similaire. Le 27 septembre 2022, l’Allemagne a perdu l’accès aux réserves vitales de gaz de la Russie lorsque les pipelines Nord Stream reliant les deux pays ont été détruits dans un acte délibéré de sabotage qui avait été annoncé par des menaces à l’avance, formulées par le président Joe Biden et Victoria Nuland, l’architecte juif de la guerre en Ukraine. Avec des amis comme les Américains, l’Allemagne n’a pas besoin d’ennemis. Des observateurs allemands perspicaces, comme la princesse Gloria von Thurn und Taxis, ont vu dans l’attaque de l’oléoduc germano-russe l’accomplissement de la vengeance juive pour l'”Holocauste”, vengeance qui a commencé avec le plan Morgenthau peu après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Henry Morgenthau Jr, le secrétaire juif au Trésor de Franklin Roosevelt, était déterminé à priver la Germanie de son énergie, située à l’époque dans les bassins houillers de la vallée de la Ruhr, et de l’industrie que cette énergie permettait, afin de transformer la Germanie en un grand “champ de pommes de terre”, qui ne pourrait même pas nourrir son propre peuple. La mise en œuvre complète du plan Morgenthau aurait signifié que 20 millions d’Allemands seraient morts de faim.

Finalement, le plan Marshall a remplacé le plan Morgenthau lorsque des chrétiens comme Herbert Hoover et Henry Stimson se sont plaints que la vengeance sémite était incompatible avec les idéaux américains, mais le plan Marshall a simplement poursuivi le plan Morgenthau pour l’extinction de l’Allemagne par d’autres moyens, à savoir la corruption morale des femmes allemandes par l’introduction de la pornographie, qui a conduit au même effondrement démographique (que l’Iran connaît aujourd’hui) lorsque l’Église catholique s’est rendue dans la guerre contre l’obscénité à la suite du Concile Vatican II. Une fois la moralité sexuelle des femmes allemandes détruite par les ingénieurs sociaux juifs américains, les Allemands sont devenus une nation de robots sexuels dociles qui risquent maintenant de mourir de froid dans leurs appartements parce qu’ils ne peuvent plus tenir tête au pays que l’ayatollah Khomeini appelait le Grand Satan.

L’Allemagne et l’Iran

Si la révolution du hijab de 2022 réussit, l’Iran partagera le sort de l’Allemagne. Persia delenda est, Germania delenda est. Si les Juifs qui contrôlent notre politique étrangère sont prêts à perturber l’énergie (qui est le sang de l’économie industrielle) de leur principal allié en Europe, ils n’hésiteront pas à imposer le même régime fatal à l’Iran. Les femmes occidentalisées de l’Iran sont maintenant prises d’une frénésie dionysiaque du type de celle qui avait détruit Thèbes, comme l’explique Euripide dans sa pièce Les Bacchantes. Quand Agave se réveille de l’ivresse qui accompagne invariablement la première phase de la révolution sexuelle et qu’elle tient sur ses genoux la tête coupée de son fils Penthée, elle dit : “Je vois l’horreur, je vois la souffrance, je vois le chagrin”.

Les bacchantes contre le Logos

Dans une récente interview sur MSN¬BC, Masih Alinejad a annoncé que “le hijab est le principal pilier de la république islamique”. Cela signifie que le fait d’enlever le hijab en public, aussi banal que cela puisse paraître aux yeux des Occidentaux, est un acte révolutionnaire. La bataille autour du hijab en Iran est une escarmouche dans la révolution sexuelle qui a détruit l’ordre social en Occident. Si les femmes persanes veulent éviter le destin d’Agave, elles doivent se détourner du chaos de l’excès sexuel, où mènera l’insurrection du hijab, et embrasser son contraire, à savoir un ordre social fondé sur ce que les Grecs appelaient Logos. Le Logos, c’est Dieu, et Dieu a placé ce Logos dans l’univers qu’il a créé afin de guider ses créatures pour qu’elles mènent une vie réussie. Malgré leurs langues et leurs systèmes politiques différents, les Perses étaient tout aussi logocentriques que les Grecs. Si l’on entend par Logos la langue, la Perse a toujours été une culture logocentrique dont la langue a préservé l’identité de son peuple malgré des siècles d’invasions étrangères. La conservation de la langue perse était au cœur de l’identité iranienne.

7. L’incarnation du Logos

Si l’on entend par Logos l’appropriation par saint Jean du terme grec Logos pour décrire Dieu (Kai Logos een Theos) dans le prologue métaphysique de son évangile, alors les Mages perses ont été les premiers non-Hébreux à rencontrer le Logos incarné. L’Église catholique considère que les « trois rois mages » représentent mystiquement tous les peuples de la terre, mais plus précisément, ils étaient originaires de Perse, d’Arabie et de Saba. Saba est un “royaume du sud-ouest de l’Arabie préislamique…, cité à plusieurs reprises par d’anciens auteurs assyriens, grecs et romains depuis le VIIIe siècle avant J.-C. jusqu’au Ve siècle après J.-C. ” Sa capitale était Maʾrib, à l’est de l’actuelle Sanaa, au Yémen, et une deuxième grande ville était Ṣirwāḥ. De nombreuses preuves montrent qu’il y avait des échanges commerciaux et un peuplement entre cette région et l’Abyssinie (Éthiopie). Par définition, les Mages faisaient partie d’une “classe sacerdotale” qui se retrouvait en Perse, qui se consacrait à l’étude de la religion, des sciences naturelles, de l’astronomie, de l’astrologie et des mathématiques. Leur recherche de la vérité, de la vertu et de la compétition dans leurs hautes fonctions les avaient amenés à devenir des amis proches. [1]

Gardiens de la cité, rois et mages

Ces Mages étaient également des monarques, ce qui signifie qu’ils étaient des rois philosophes, un concept que l’Ayatollah Khomeini avait utilisé lorsqu’il reproposait aux Gardiens de Platon le titre de velayat-i-faqih. Les Mages gouvernaient leurs petits royaumes selon les normes de la justice, avec sagesse et prudence, car “c’est la fonction légitime d’un roi.” Toujours selon la tradition catholique, c’étaient des hommes attentifs à leur âme, au cœur magnanime, “sans amour de l’argent et des biens matériels “, méritant par leur vertu personnelle et leur amitié non seulement une invitation angélique à chercher ensemble un enfant divin, mais aussi la protection divine tout au long de leur voyage historique au cours duquel ils durent dû déjouer le meurtrier usurpateur Hérode, roi de Judée, qui avait été pris de panique lorsque les Rois arrivèrent à l’improviste à Jérusalem et demandèrent : “Où est le roi des Juifs nouveau-né ? Car nous avons vu son étoile en Orient, qui nous annonçait sa naissance, et nous sommes venus le voir et l’adorer” (selon le récit des Évangiles). Les premières personnes invitées à voir le Verbe de Dieu incarné n’étaient ni des empereurs romains, ni des Grecs, ni des rabbins, mais les plus hauts représentants des nations perse,  arabe [et éthiopienne]. Les rois magesCet événement emblématique avait non seulement été prophétisé dans l’Ancien Testament par le roi David et le prophète Balaam, mais il est commémoré pour toujours dans le Nouveau Testament, dans les commentaires de 2 000 ans de théologiens, d’érudits et de philosophes, dans l’architecture, les sculptures, les statues, les peintures et les crèches du monde entier.

Les fruits de l’étude et de l’hospitalité des Mages furent récompensés par une invitation à pénétrer plus profondément dans les Mystères divins lorsque, après être retournés dans leurs royaumes respectifs, ils reçurent la visite des Apôtres. Saint Thomas les instruisit, les baptisa et les prépara au sacerdoce sacré et à l’évêché, qui est l’état le plus élevé dans l’Église catholique. Les Mages furent réunis vers la fin de leur vie et la ville de “Sewa en Orient” fut leur lieu de sépulture. Après l’apôtre saint Thomas, les apôtres Simon et Jude Thaddée prêchèrent respectivement en Égypte et en Mésopotamie et furent martyrisés en Perse. L’église de Saint Thaddée à Qareh Kalisa, en Iran, fut fondée par l’apôtre en 43 après J.-C., et elle devint un sanctuaire lorsque lui et 3 000 de ses convertis du zoroastrisme, dont Sandokht, la fille du roi arménien local Sanatruk, furent massacrés par Sanatruk en 66 après J.-C.

Avant même que la négation de la divinité du Christ ne se propage vers l’est par le biais de l’hérésie nestorienne, les saintes reliques de ces Mages royaux, choisis par Dieu pour témoigner et confirmer sa divinité incarnée, furent solennellement transférées vers l’ouest grâce aux efforts magnanimes de sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin, qui alla elle-même les demander aux évêques entre 326 et 328 de notre ère. Les reliques des Mages furent transférées de Constantinople à Milan au VIe siècle, et de Milan à Cologne en 1164 par l’empereur Frédéric Barberousse. Leurs fêtes liturgiques furent célébrées par l’Église catholique dès le troisième siècle. En Égypte (où la Sainte Famille s’était réfugiée pour échapper à Hérode), qui avait alors douze jours de retard sur le calendrier julien, la fête supplanta ou éleva le culte du dieu soleil, pendant le solstice d’hiver, donnant lieu au culte du Fils de Dieu, “le Jour parfait” [et c’est la date retenue depuis lors pour l’Épiphanie]. “Les premiers martyres de Perses au cours des deuxième et troisième siècles à Rome et en Perse montrent que le Logos avait été implanté avec succès en Perse non seulement par les apôtres, mais aussi par ceux qui avaient vu de leurs propres yeux un nouveau-né dans les bras d’une Vierge et lui avaient offert des cadeaux précieux : “Les saints rois ont aussi offert leurs biens et leurs possessions à la Mère ” de Jésus, en plus de ces trois dons mystérieux d’or, d’encens et de myrrhe, qu’ils avaient offerts au Christ avec beaucoup d’affection.

Il est intéressant de noter que les martyres chrétiens ont eu lieu sous le règne du roi Shapur II et de Julien l’Apostat, qui s’affrontaient. Julien l’Apostat, qui pactisait avec les Juifs, était un neveu de Constantin le Grand. Vers 430, Nestorius, archevêque de Constantinople, répandit l’hérésie en Asie mineure et dans l’empire perse, ce qui conduisit à l’expulsion des chrétiens sains d’esprit de Perse dans les années 500. Ferdowsi semble aborder cette influence chrétienne dans le Shahnameh dans des figures comme Nōshzād (Nouveau Persan) dont le nom en moyen persan, Anuszad, signifie “Fils de l’Immortel”. Anōshazād était un prince sassanide et le fils aîné du roi Khosrau Ier (r. 531-579). Anōshazād fut emprisonné par son Père, selon Ferdowsi, parce qu’il s’était converti au christianisme, ou plus vraisemblablement, selon l’historien musulman Ibn al-Athir, parce qu’il était soupçonné d’être un crypto-manichéen, la mère de Nōshzād étant chrétienne.

Si l’on entend par Logos les principes centraux de la philosophie grecque, l’Iran a établi un contact formel avec le Logos au moins un siècle avant la conquête arabe. Après que l’empereur Justinien eut mis fin à son financement en 529 après J.-C., l’Académie platonicienne se déplaça d’Athènes à Ctésiphon, où elle trouva le patronage du roi sassanide Khosrau I. La philosophie islamique n’était pas d’inspiration arabe. La conquête arabe de la Perse, qui eut lieu de 640 à 642 après J.-C., signifia l’adoption de l’arabe comme langue liturgique de la Perse, mais à partir du huitième ou du neuvième siècle et jusqu’au quinzième siècle environ, “les plus grands théologiens, historiens, philosophes, grammairiens, lexicographes et philologues mohammadiens qui écrivirent en arabe étaient d’origine persane”. “L’histoire d’Amanat repose sur un événement philosophique qui se produisit des siècles avant les événements décrits au début de son livre, lorsque al-Ashari publia L’Incohérence des philosophes, un événement qui a été qualifié de “fermeture de l’esprit musulman “.

Le pape Jean-Paul II et l’ayatollah Khomeini savaient tous deux que Dieu était responsable de l’histoire humaine, même si aucun des deux hommes ne pouvait collaborer avec l’autre pour mener à bien le plan de Dieu. Lorsque le prophète Habacuc avait demandé une réponse à ses plaintes, Yahvé avait répondu en disant : “Notez la vision”, car “elle ne trompe pas”. Si le plan de Dieu pour l’accomplissement de l’histoire humaine “vient lentement” ou est contrecarré par les signes des hommes méchants, “attends, car il viendra, sans faute”. On pourrait en dire autant pour la promesse non tenue de 1979, lorsque l’Iran et la Pologne se sont soulevés contre l’Amérique et l’Union soviétique, les puissances hégémoniques du monde à ce moment de l’histoire.

Retour au paradigme préislamique

Dans une récente interview à RT, Vanessa Beeley a déclaré que l’Iran “devrait être autorisé à résoudre ses propres problèmes sans intervention extérieure”. Si elle fait référence à l’intervention de la CIA, c’est vrai, mais si l’Iran veut sortir de la dialectique historique qui le condamne à osciller entre le féminisme de la CIA et l’inévitable réaction islamiste, il devra revenir à un paradigme qui précède la conquête islamique et qui est pleinement perse et pleinement ouvert au Logos. Ce paradigme est le mieux symbolisé par les trois astronomes perses connus sous le nom de Mages, qui avaient découvert le Logos dans les cieux et qui suivirent l’étoile qui les conduisait au Logos Incarné. C’est la vision qui se réalisera sans faute parce que c’est toujours le plan de Dieu pour l’histoire humaine, même après une attente qui dure depuis 2000 ans.

La contraception comme catastrophe

Plus concrètement, cela signifie que la République islamique devra faire face au féminisme qu’elle a suscité, à partir du moment où le Guide suprême a permis à la contraception de subvertir le Logos de la sexualité humaine. Cette décision fatidique a porté ses fruits maléfiques dans une insurrection après l’autre, menée en grande partie par des femmes qui ont le sentiment, même inchoatif, d’avoir été trahies. La seule façon efficace de faire face à cette politique auto-sabotante par inadvertance est d’entamer une discussion sur le logos de la sexualité dans les universités qui sont devenues des foyers d’insurrection et les principaux promoteurs de l’esprit révolutionnaire juif et de son attaque contre le logos en Iran à ce moment crucial. L’alternative est une occidentalisation qui est bien pire que tout ce que Jalal Al Ahmade pouvait imaginer.

Le destin de l’Iran selon l’Occident

L’avenir promis à l’Iran devrait être une combinaison de ce qu’Hilary Clinton a fait à la Libye et de ce que Joe Biden a fait à l’Allemagne, l’allié le plus proche de l’Amérique en Europe, lorsqu’il a fait sauter les pipelines Nord Stream. Cela implique la corruption morale des femmes iraniennes, la promotion de la sodomie et, plus récemment encore, la mutilation sexuelle délibérée d’enfants au nom du transgendérisme. Le Grand Satan exige votre extermination au nom de la libération. Persia delenda est… Vous ne me croyez pas ? Regardez ce qui se passe en Allemagne, où le bras long de la vengeance juive a réussi finalement à provoquer la désindustrialisation et la dépopulation de l’Allemagne, tout ce que le juif Morgenthau avait proposé de mettre en pratique à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Aucun Iranien sain d’esprit ne pourrait souhaiter un tel avenir pour son pays, et pourtant c’est le sort qui attend l’Iran si les femmes libérées parviennent à enlever le hijab et à se ranger du côté des marionnettes de la CIA comme Masih Alinejad. Tous les Iraniens, y compris ceux de la diaspora, doivent prendre une grande respiration et s’éloigner de l’abîme que le Grand Satan a préparé pour leur pays.

[1]  Le mage noir venait de Saba. Selon la tradition, les trois mages étaient originaires de trois royaumes adjacents ; c’est de là qu’ils avaient vu l’étoile, ce qui les amena probablement à converger en Perse, puisqu’ils arrivèrent ensemble à Bethléem, en provenance de l’Est. n.d.a)

Source: Culture Wars Magazine n°42 -1, p. 6-15. http://fidelitypress.org

Trraduction: MP.

L'esprit révolutionnaire juif

 

Iphigénie, l’Iran et la Vierge, par Maria Poumier (12 octobre 2022)

 

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